Wouch !
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Le Rêve d'un homme ridicule (que j'ai pourtant lu longtemps après ma “période dostoïevskienne”) me paraît être une excellente introduction à ce qui n'est pas tout à fait un système de pensée, mais que l'on pourrait appeler une vision du monde ou un gestalt de Dostoïevski. Cette nouvelle est un exemplum assez bref, dont l'essentiel est un rêve (même si l'introduction ne manque pas d'intérêt, et reprend quelques thèmes caractéristiques de l'œuvre de F.D. : l'humiliation, le ridicule, le suicide). Ce rêve se propose, en substance, de dresser une histoire simplifiée de l'humanité, d'avant la chute à nos jours ; il expose de façon très didactique les ressorts de la critique du Progrès par Dostoïevski (cf. citation ci-dessous). On y retrouve sans difficulté le F.D. du Grand Inquisiteur, brillant apologiste.
Une citation : “Ils me répondaient : tant pis si nous sommes faux, méchants, injustes, nous le savons, et nous pleurons, nous nous torturons nous-mêmes pour cela, nous nous martyrisons et nous punissons plus, peut-être, même, que ce Juge miséricordieux qui nous jugera et dont nous ignorons le nom. Mais nous avons la science, et c'est par là que nous retrouverons la vérité, mais, cette fois, nous la recevrons en toute conscience. La connaissance est supérieure aux sentiments, la connaissance de la vie supérieure à la vie. La science nous donnera la sagesse, la sagesse nous révélera les lois, et la connaissance des lois de la sagesse est supérieure à la sagesse.”
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Créée
le 18 oct. 2015
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