"Le Sentier des nids d'araignée" reprend une phase sombre de la 2nde guerre mondiale : celle de l'occupation allemande et de la guérilla des partisans italiens antifascistes.
L'auteur considère son livre comme une œuvre de jeunesse, imparfaite.
Et pour cause elle a été écrite en 1946 sous le coup de l'émotion à l'issue de sa propre expérience pendant laquelle il a fait partie d'une formation résistante (44-45).
Cela se ressent à bien des égards car finalement il n'a pas pris le parti d'un livre
- soit sérieux
- soit comédie de mœurs.
Un peu à la manière "Des souris et des hommes", l'ouvrage est autant un témoignage de son temps qu'une comédie dell'arte à l'italienne.
A tanguer ainsi entre 2 univers, il est parfois difficile de comprendre pleinement où Italo Calvino veut nous emmener.
Il n'empêche : le livre reflète tout le talent de l'auteur.
Les textes sont incisifs, parfois presque bruts.
Les scènes sont très visuelles, surtout au sein des camps de fortune des partisans.
Les personnages montrent pleinement leur visage à double face avec leurs imperfections et leur belle humanité.
On ressent aussi à quel point ces moments ont été des moments poignants et déstabilisants pour les italiens, tantôt collabos, tantôt résistants.
Bref si "Le Sentier des nids d'araignée" n'est pas le roman historique auquel je m'attendais, il n'en demeure pas moins un témoignage partiel et intéressant et un roman fluide à la lecture.