Cela faisait un moment que je ne m'étais pas fait un Bernard Werber.
Je pense que c'est aux alentours du lycée que j'avais méthodiquement dégommé sa biblio, criant au génie du haut de mes 15-17 piges.


Et quelques années plus tard meeeeeeh force est de constaté que ça ne prend plus.


A force de lire ses bouquins, j'avais commencé à ressentir une certaine lassitude vis à vis de certaines de ses concepts qu'il distillait à longueur de volume. Et cet écueil est encore présent 8 ans après. On retrouve les meeeemes concepts qui sont repris et re-expliqués encore et encore...


Le charme premier que je trouvais à ses bouquins, c'est un coté très didactique. Beaucoup de concepts scientifiques et philo plus ou moins tordus à sa sauce. Mais la non c'est devenu juste indigeste. A trop vouloir nous prendre par la main, j'avais l'impression que ce cher Bernard s'adressait encore à mon mois de 16 ans.


Donc même si le livre se lit facilement, petite lassitude et envie de dire "Nanard, arrête de faire le prof, déroule l'histoire!".


Parce que l'histoire, re-meeeeeeh... C'est poussif. Les chapitres se suivent, les perso se développent, avancent, mais c'est plat. Il me semblait qu'il y avait un coté plus enquête dans ses anciens bouquins. La le premier acte bon on explique la jeunesse du héros. Deuxième partie, après un élément déclencheur qui arrive bien tard (après un bon tiers je crois), on se dit cool une petite enquête à suivre. Et après une enquête bien mo-mole, révélation à la noix. Du coup le gentil héros fait sa gentille vie, sa développe, ça explique, ça fait des ellipses eeeeeet re-révelation à la noix! Après re un tiers de livre.
La t'arrive dans le dernier tiers tu te dis qu'il faut que t'aille au bout de ce que t'as commencé.


Et force est de constater que la fin est à l'image du bouquin. Lecteur de la critique, pour un résumé du dernier tiers, relis le paragraphe précédent.


Au final un livre oubliable, malgré quelques concepts quand même sympa niveau sommeil et neurosciences. On va pouvoir retourner à des choses plus sérieuses...

Pierre_Thomas
5
Écrit par

Créée

le 17 nov. 2015

Critique lue 2.1K fois

14 j'aime

1 commentaire

Pierre Thomas

Écrit par

Critique lue 2.1K fois

14
1

D'autres avis sur Le Sixième Sommeil

Le Sixième Sommeil
caiuspupus
7

Celui qui n'a pas voulu quand il pouvait, ne pourra pas quand il voudra.

Cela fait quelques temps que j'étais un peu fâché contre Bernard Werber : ses derniers romans étaient à mon sens trop nombrilistes, pas très bien écrits, pas intéressants, les intrigues étaient...

le 13 oct. 2015

6 j'aime

4

Le Sixième Sommeil
Ghislain_B
8

Comme des airs de déjà vus ...

Après des années à attendre d'être lu dans ma bibliothèque, je me suis enfin décidé, par défaut, à entamer ce roman sans savoir où je mettais les yeux. De plus, il n'y a pas de résumé en 4e de...

le 18 sept. 2022

5 j'aime

2

Le Sixième Sommeil
Trilaw
9

« Il faut devenir ami avec son problème au lieu de vouloir l’éliminer »

Jacques Klein est visité par une version futuriste de lui-même qui lui somme d’aller en Malaisie secourir sa mère.Bernard Werber a habituellement beaucoup de mal à étrenner, il utilise sans cesse les...

le 7 sept. 2023

4 j'aime

Du même critique

Justice League
Pierre_Thomas
7

C'est un bon film

Et si on arretait 2 min de se prendre tous pour des critiques des cahiers du cinéma? Y'en a qui font ça très bien, qui permettent de nous offrir des grilles de lectures afin de voir sous le vernis ce...

le 16 nov. 2017

11 j'aime

Beasts of No Nation
Pierre_Thomas
6

Critique

Beasts of No Nation est bien sous différents points de vues, mais il ne m'a pas conquis comme je l'attendais. C'est beau, bien réalisé, super acteurs etc. Mais l'histoire reste plate. Ok on suit le...

le 2 nov. 2015

11 j'aime

Oona et Salinger
Pierre_Thomas
7

Critique de Oona et Salinger par Pierre Thomas

La dernière parution de Beigbeder, c'est du Beigbeder pur et dur, pas de surprise de ce coté la. Il parle de lui une fois de plus, le style est assez léger, et correspond à l'image que l'on peut se...

le 24 août 2014

5 j'aime