Le Vol des cigognes par Lizzouille

Nous sommes là, face à un classique roman de Grangé avec son héros masculin tourmenté qui part à corps perdu en quête de vérité. Donc rien de nouveau de ce côté-là. Bon d'accord, il s'agit de son premier roman, et finalement ce sont plutôt les autres qui reprennent le même schéma.

L'histoire en elle-même est tout de même fascinante de par ces mystères et ses horreurs. Elle est dépaysante à plusieurs points de vue. D'abord, baser une histoire sur la migration des cigognes, il faut avouer que ce n'est pas banal. Ensuite, ce voyage passe par des pays que je connais peu et que je n'ai pas l'habitude de rencontrer en livre. Ces différents aspects créent une ambiance pesante et étouffante, comme Grangé sait si bien le faire, et qui tient en haleine le lecteur jusqu'à la dernière phrase.

Par contre, j'ai trouvé que le personnage de Louis Antioche ne tenait pas la route. J'ai beaucoup de mal à concevoir qu'un thésard en histoire décide subitement et sans raison particulière d'enquêter sur la mort de quelqu'un qu'il a à peine rencontré. Il me parait encore moins probable qu'il parvienne à tuer des mercenaires entrainés, sans réels efforts, presque sans blessure et encore moins sans remords.
Enfin, j'ai trouvé par moment les dialogues un peu étranges. Ils me faisaient l'impression de jeux vidéos où l'on pose toutes les questions que l'on a à poser, dans n'importe quel ordre, même si elles n'ont aucun lien entre elles.

Bon, il faut l'avouer, j'ai beaucoup aimé d'autres romans de l'auteur et, encore une fois, Le Vol des cigognes est son premier ouvrage, marqué par quelques défauts, mais qui reste bon par son histoire et son style.