Écrit, et c'est assez rare chez les littéraires, par un homme qui est allé au bout de ses idées, et est mort pour elles, Les chiens de garde se veut un pamphlet sans concession contre les philosophes universitaires, sujet qu'il maitrisait pas trop mal, vu qu'il était agrégé de philo, avait fait l'école normale et était le meilleur poto de Jean-Paul Sartre.
Le livre expose ses griefs de manière précise et construite : les philosophes seraient les pourvoyeurs du capitalisme, de oppression des plus faibles, en s’intéressant à de grands concepts (L'Idée, la Justice, etc...) sans prendre en compte ses applications pratiques les plus élémentaires.
"Une philosophie qui n'aiderait pas à mieux vivre ne vaudrait pas une minute de peine" disait Nietzsche, autre pourfendeur de vendeurs d'arrière-mondes.
Force est d'admettre que Nizan vaut bien plus d'une minute.