Présantation :
Russie, fin XIX, un père debauché et quelque peu alcoolique se fait assasinner.
De ses fils, lequel est l'assassin ?
C'est ainsi que s'ouvre ce chef-d'œuvre ; Nous sommes aussitôt hapé en cet univers froid et lugubre d'une Russie dépeinte avec réalisme où la mort, l'assasinat, la pauvreté, la religion et la famille sont les thèmes principaux de ce drame familial et psychologique.
Présentation approfondi
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Petite Critique :
Le sujet principal dans Les Frères Karamazov c'est le crime odieux qu'est le parricide, et autour, les thèmes chères à Dostoïevski : la foi, l’Autre, la souffrance, et la quête.
Une quête qui est différente selon les personnages ; être pur chez Aliocha ; avoir de l'argent et des femme pour Dmitri ; de la science chez Ivan, etc.
Quant à cette question dont certains pourraient éventuellement se poser, puisque c'est fréquent avec Dostoïevski ; "Mais où veut en venir l'auteur ?", dans un premier temps il faut se rappeler que Dostoïevski était reputé pour faire "vivre" ses personnages ; d’abord, par un long prologue, il les présentait, puis il les faisait évoluer naturellement ; ils avançaient d'eux-même en quelque sorte...
Mais il est évident que chaque personnage représente un trait d'esprit, de pensée ; orthodoxie chez Aliocha ; débauche chez Dmitri ; science chez Ivan, etc.
Dostoïevski lui les emmêlent, et les fait s"affronter" parfois.
Mais puisque nous jugeons une œuvre dans son intégralité, je pense que nous pouvons prétendre que Aliocha est le personnage "principale" ; c'est lui qui est le plus juste et le plus équilibré, bien que nous puissions nous reconnaître en chacun des personnages dans l'œuvre.
Aussi, Aliocha est la forme la plus définitive de Dostoïevski ; celui du croyant accompli.
Donc, le moteur principal de l'œuvre (si l'on peut en conclure ainsi) est cette famille, où parfois s'affrontent des idées... et où les jours passent avec monotonie.
Sinon un autre fil principal de la narration (et oui il en a beaucoup de fils narrateurs cette œuvre-là) ; le terrible meurtre du père Karamazov...
qui de ses trois fils l'a tué ?
Tout d'abord, avec cette critique, j'espère sincèrement avoir donné une bonne "boussole" à tous ceux qui se sentaient perdus dans l’oeuvre – ils sont légion –, parce que “trop complexe”, et qui risquaient de ne rien comprendre, et, par conséquent, de la lâcher par la suite, mais aussi à ceux qui voulaient tout simplement s’offrir une “meilleure perspective”...
Ainsi j’espère l’avoir, sinon éclairé , au moins donné envie de lire ce chef-d'œuvre.
Mais que ceci nous rassure ; c'est souvent le cas avec les ouvrages de Dostoïevski ; ne point trop savoir où l'on va au début, c'est en fait classique chez lui ; c'est une sorte de préambule qui consiste à de grandes explications biographiques sur les personnages, les endroits, leurs conditions, les contextes...
Dostoïevski aimait mettre tout en place avant de mettre en place "l'action", mais ensuite aucun souci ; quand ça démarre, ça démarre vraiment !
Enfin n'oublions pas que Dostoïevski avait un esprit quelque peu malade, voire un peu derangé, alors ne nous étonnons plus si nous trouvons que cela peut quelquefois paraître "brouillon"...
Je clôt sur ces mots ; un des chefs-d'œuvre de la littérature, et qui d'ailleurs n'en existent que trop peu en ce monde hélas.
Note : 9,5/10