Mea culpa de quoi?
Quand on fait son mea culpa, c'est que l'on reconnaît une faute a priori morale. Or, ici ce n'est pas le cas, il s'agit juste d'une erreur de jugement. Si le capitalisme soviétique ou plus...
Par
le 11 oct. 2016
Nous rencontrons des problèmes techniques sur la partie musique du site. Nous faisons de notre possible pour corriger le souci au plus vite.
"La grande prétention au bonheur, voilà l'énorme imposture ! C'est elle qui complique toute la vie ! Qui rend les gens si venimeux, crapules, imbuvables. Y a pas de bonheur dans l'existence, y a que des malheurs plus ou moins grands, plus ou moins tardifs, éclatants, secrets, différés, sournois... " C'est avec des gens heureux qu'on fait les meilleurs damnés. "Le principe du diable tient bon. Il avait raison comme toujours, en braquant l'Homme sur la matière. Ça n'a pas traîné. En deux siècles, tout fou d'orgueil, dilaté par la mécanique, il est devenu impossible. Tel nous le voyons aujourd'hui, hagard, saturé, ivrogne d'alcool, de gazoline, défiant, prétentieux, l'univers avec un pouvoir en secondes ! Eberlué, démesuré, irrémédiable, mouton et taureau mélangé, hyène aussi. Charmant. Le moindre obstrué trou du cul, se voit Jupiter dans la glace. Voilà le grand miracle moderne. Une fatuité gigantesque, cosmique. L'envie tient la planète en rage, en tétanos, en surfusion. Le contraire de ce qu'on voulait arrive forcément. Tout créateur au premier mot se trouve à présent écrasé de haines, concassé, vaporisé. Le monde entier tourne critique, donc effroyablement médiocre. Critique collective, torve, larbine, bouchée, esclave absolue."
"Mea culpa"(1936), Céline
Créée
le 24 janv. 2020
Critique lue 706 fois
24 j'aime
4 commentaires
D'autres avis sur Mea Culpa
Quand on fait son mea culpa, c'est que l'on reconnaît une faute a priori morale. Or, ici ce n'est pas le cas, il s'agit juste d'une erreur de jugement. Si le capitalisme soviétique ou plus...
Par
le 11 oct. 2016
Du même critique
Après l’approche assez originale de Daoud, il est temps de revenir sur un devenu classique hors- norme : L’ Étranger de Camus. Tant il est me semble t’il aimé pour de mauvaises raisons : une langue...
Par
le 22 août 2018
56 j'aime
91
« 12 hommes en colère » est l’un des films que j’ai le plus vus, avec fascination, avec émotion. C’est un huis-clos étouffant donnant pourtant à l’espace réduit une grandeur étonnante – et le...
Par
le 17 févr. 2019
53 j'aime
34
Etudiant l’abâtardissement de la langue française , Loïc Madec met à nu une France « ahurie et poltronne ». De la culture populaire au jargon des élites, la langue révèle le profond affaiblissement...
Par
le 26 juil. 2019
49 j'aime
125