Autobiographie : écrire sa vie pour éviter d'avoir à la vivre.
Non mais c'est vrai, elle nous saoule Simone! Ecrire ses Mémoires à 50 ans..?
Alors le style est clair, épuré, direct mais complexe ; l'héritage légué est inestimable, le témoignage précieux. C'est indéniable. Une telle combinaison d'altruisme et de bêtise est à saluer.
Ecrire. M'ouais.
Ecrire pour écrire. Pouah.
Quelle vanité.
Quelle vacuité.
Quelle autosuffisance.
Je salue la démarche, à titre personnel et égoiste. Je la dénonce pour sa portée globale. On ne serait pas dans la merde si tout le monde écrivait ses Mémoires une fois la cinquantaine atteinte.
Et fallait-il que sa vie soit finie, à cet âge, pour qu'elle veuille s'y replonger, et pire, y porter un regard critique? Et quand bien même elle saurait sa fin proche, quel intérêt de critiquer le vécu, s'il a déjà été vécu?! Perdre son temps à se complaire dans sa propre importance. Pourquoi perdre ce qui lui reste de temps à scruter celui qui vient de s'écouler?
J'adore les biographies, je les dévore. Je méprise leurs auteurs pour en être les auteurs.
J'espère ne jamais écrire mes mémoires. Déjà parce que je vous emmerde. Et quoi? Je ne vais quand même pas me casser le cul à me persuader que ma vie à été suffisamment importante qu'il faille en rapporter un témoignage biaiseux et biaisé, tout en supposant que les petits bouts de soi-disante sagesse valent la peine d'être transmis. Et puis, à 50 ans, j'espère bien avoir autre chose à foutre qu'à regarder en arrière en tentant de trouver un sens à mon passé.
Il n'y a pas de sens. Jamais.
A 50 ans ma vie viendra tout juste de commencer, puisqu'elle ne sera pas finie.
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