Mes idées folles
6.5
Mes idées folles

livre de Axl Cendres (2009)

Recevoir Mes idées folles dans sa boîte à lettres, c'est comme d'ouvrir un courrier dans lequel la surprise vous surprend tellement que vous vous sentez un peu déstabilisé. La hâte dégueule à travers la salive, rien que de l'ouvrir... un peu comme si noël tombait (aussi) un jour de juillet.


J'ai pas encore été déçu, ne serait-ce qu'une seule fois par un roman de chez Sarbacane. Le dépucelage c'est pas encore pour ce coup-ci. Non non, car le roman d'Axl Cendres se lit, se relit, on prend son pied à recommencer les petits chapitres même si on vient de les terminer. yabon.


L'histoire elle casse pas trois soutanes à un cureton, enfin peut-être que si, moi elle m'a quand même fait frétiller la curiosité.
J'développe donc.


Quand on s'appelle Abel, on a forcément quelque chose à voir avec l'Eternel, ou du moins ce qui s'en rapproche. Quand on s'appelle Johnny y'a plusieurs idées qui viennent et parmi elles, on pense (aussi) à Johnny Walker ou à Johnny Rotten. Quand Abel et Johnny deviennent copains dans un orphelinat rempli de bondieueseries, ça donne forcément quelque chose qui pète, quelque chose d'unique, qu'est loin de nous déplaire.


Arrive la (pute) de vie, celle où qu'il faut bosser pour becter, ou du moins survivre comme on peut. Abel est devenu psychologue pour comprendre comment les autres fonctionnent, un peu comme on devient garagiste pour comprendre quelque chose aux bagnoles. Johnny s'colle à lui comme un badge sur un cuir, et montent ensemble des coups foireux pour manger-baiser-dormir, sans trop s'fatiguer, juste parce qu'il faut, dans la non-joie l'alcool, et des putes qu'on appellera bonnes soeurs pasque c'est pas vraiment des putes hein.


Grâce à la spontanéité de Johnny et à la façon de voir la vie d'Abel (je surkiffe l'expérience du chat de Schrödinger), de sa panoplie de fêlés avec qui il travaille, ça permet d'apprécier la vie un peu différemment, ou du moins de la voir sous un autre jour, du coup j'ai pris un putain d'plaisir en lecturveineuse.


Drôle, tendre, intelligent Axl Cendres m'a fait penser à Nicolas Kieffer et Peau de lapin (Editions du Seuil), -je sais pas du tout pourquoi, le côté psycho et la couverture du bouquin sûrement- un soupçon de Bye Bye Blondie pour l'amitié entre le punk et le citoyen judéo-chrétien, mais surtout la bande-son du livre s'écoute en boucle et colle réellement avec la découpe des chapitres. ALOV'IT !


Bien ouej m'dame Cendres, c'est quand tu veux pour un autre !
Merci à Tibo (encore) pour les surprises postales (sisi).

LouKnox
7
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le 3 juin 2020

Critique lue 74 fois

Lou Knox

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