Voici en entrée en littérature flamboyante. Vingt-et-un ans, un exercice sorti d'un cours de creative writing, mais réussi, ce qui est moins souvent le cas chez l'autre célébrité du minimalisme, celui qui écrit des bouquins sur les clubs de boxe illégaux et les salles de musculation.
Less than zero, c'est surtout l'occasion de découvrir Clay, personnage maintenant récurrent (il apparaît dans le second et dans le prochain), et peut-être le plus typique de l'auteur. Clay c'est aussi Sean Bateman, c'est aussi Lauren, c'est un Patrick Bateman pas encore fou, bref, une coquille vide.
Et avec la découverte de Clay, c'est la découverte du style qui ne sera jamais plus aussi blanc, plus aussi froid, à distance du lecteur, dans les romans suivant qui vont multiplier les figures les plus osées, l'expérimentation, l'invention, tout ce qui éloigne de cette page gelée du premier livre, chose dont se plaindra BEE dans l'introduction de Lunar Park.

Finalement, un geste initial de l'auteur qui n'atteint pas ses deux colosses (American Psycho et Glamorama), mais indispensable pour qui veut les comprendre un peu mieux.
Aliocha
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le 14 juin 2010

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Aliocha

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