Arrive toujours un moment étrange quand je ferme un livre d’Amélie Nothomb. J’ai aimé ou pas? Si les avis peuvent être divergents, l’excentricité elle, est toujours présente.

Le hasard fait souvent bien les choses, après avoir lu Quartier Lointain qui qui se déroule au Japon et La Mécanique du Coeur qui nous emmène dans les agitations d’une relation amoureuse, Ni d’Ève ni d’Adam mêle les deux thèmes sans néanmoins leur donner toute la saveur de mes lectures précédentes. Après avoir détesté Stupeur et Tremblements, et adoré Acide Sulfurique, je me lance dans un troisième livre d’une auteure aux critiques souvent contraires. Se déroulant à la même époque que Stupeur et Tremblements, Amélie veut apprendre le japonais, elle se dit alors que le meilleur moyen pour se faire est d’apprendre le français. C’est ainsi qu’elle rencontre Rinri, un japonais un peu particulier.

Le ton est distant, froid, parfois un peu simple, si cela ne m’a pas dérangé dans ma lecture d’Acide Sulfurique, après tout il semblait convenir aux thèmes, camp de concentration et télé-réalité, abordés, ici, ce détachement sans vraiment surprendre reste particulier. C’est quand même être l’histoire d’une relation entre deux personnes et pourtant, on a l’impression que si elle décrivait la façon dont elle choisit ses pommes de terre en faisant ses courses, cela n’aurait pas de grande différence. Du coup, parfois on s’ennuie un peu, disons que le principal défaut c’est qu’on a l’impression d’attendre quelque chose qui ne vient pas. Le récit ne s’envole jamais excepté lors des quelques aventures extraordinaires qui semblent ne lui arriver qu’à elle. Le seul amour dans ce livre et celui qui lie Amélie au Japon. Ces moments de plénitude qu’elle vit avec la terre de sa petite enfance sont les seuls où son écriture est plus enthousiaste. J’ai parfois eu l’impression que ce livre servait d’annexe à Stupeur et Tremblements, qu’il n’est là que pour combler des trous dans le récit initial.

En dépit de ces inconvénients, j’ai beaucoup apprécié l’apprentissage de la vie et des coutumes japonaises, avec par exemple une éducation aux antipodes de notre mode occidental. D’un point de vue très personnel, j’ai aimé souvent souri aux références à la Belgique et aux comparaisons faites avec le pays du soleil levant.
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le 27 avr. 2013

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