PSI m'a autant fasciné par sa couverture, hypnotique, que par sa quatrième de couverture, intrigante. D'autant qu'Eric Corbeyran est un auteur de bandes dessinées que j'apprécie.
Même s'il n'est pas estampillé roman "jeunesse", ce livre en possède toutes les caractéristiques selon moi : les protagonistes sont des adolescents, les chapitres sont courts, la narration accessible et pleine de rebondissements, les thématiques abordées pouvant parler à la jeunesse et ce, de façon "ludique".
Cela n'est d'ailleurs absolument pas un problème en soi, d'autant que le sujet abordé se situe dans une veine très actuelle : le dérèglement climatique et ses conséquences. Le roman est découpé en chapitres ramassés qui traitent chacun du point de vue d'un des cinq protagonistes. Il happe le lecteur dès la première page dans cette histoire intrigante. L'efficacité est au rendez-vous, les révélations s'effectuant par states successives au fur et à mesure que la "conspiration "est dévoilée. D'ailleurs, les 285 pages se lisent quasiment d'une traite sans ennui.
Ce qui m'a laissé sur ma faim, ce ne sont pas les ingrédients savoureux qui composent le menu : adolescents détenant des pouvoirs psi variés, enquête sur une mystérieuse disparition, problème de climat. Non, ce qui m'a laissé frustré à l'issue de ma lecture, c'est la superficialité de l'ensemble.
Le dérèglement climatique est à peine abordé, ce n'est finalement que le sujet de fond pour l'accroche initiale mais il ne sera pas développé au-delà de 'lintroduction. Les pouvoirs sont globalement très peu exploités, à part la télépathie. Les ressorts de la machination se révèlent plutôt simplistes. Le tout est insuffisamment creusé pour satisfaire l'attente d'un potentiel pourtant énorme. L'auteur effleure la surface des choses. Ce scénario conviendrait finalement pour une bande dessinée, où l'histoire est plus ramassée, laissant la part belle aux illustrations. Pour un roman, c'est vraiment trop court. Dommage.