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Rêves de Bunker Hill a un gout un peu particulier car il est écrit par Joyce Fante, la femme de John… Celui-ci étant rendu aveugle et infirme par le diabète.
Cela rend certains dialogues grivois d’autant plus crus :


“Qu’est-ce que tu veux, toi ?
- Baisons”, dis-je


Alors, cela reste du Fante. Autrement dit, très simple à lire, des réflexions très “terre à terre” mais d’une véracité indéniable et un humour quelque peu malicieux. Et même s’il a pris de l’âge, on retrouve tous les ingrédients qui ont fait son succès.
Dans Rêves de Bunker Hill, Arturo Bandini (nom fictif que se donne John Fante) se démène pour se faire un nom en tant que scénariste dans le cinéma d’Hollywood. Force est de constater que les choses ne se passent pas comme il les avait prévues. D’abord payé à ne rien faire, et même grassement, une opportunité en or se présente à lui. Seulement, la personne avec qui il est obligé de collaborer réduit son travail en poussière de médiocrité, à tel point qu’il est obligé de retirer son nom du scénario.
Bref, entre histoires de famille et autres histoires de cœur, Bandini tente de prouver son génie dans le domaine cinématographique et le résultat est très bon.
Quelques passages sympathiques :


J’étais sûrement un crétin.


Je désirais oublier mes ennuis et me lancer à corps perdu dans des dépenses inconsidérées. L’argent est fait pour être dépensé, non ?


Vous voulez qu’on se voie ?
Quand ?
Pourquoi pas tout de suite ?
Je ne la désirais pas. Rien chez elle ne m’attirait, mais je devais me conduire en homme. Il n’y avait qu’une seule issue à ce genre de situation : « Avec plaisir », dis-je.


Et vous, vous êtes marié ? – Non. – Vous êtes un malin.


PS : J’espère que vous vous étoufferez en mangeant votre steak.


J’avais honte de manger la nourriture que mon père payait, que ma mère préparait.


Ma mère essayait de me remonter le moral. Elle me faisait des tartes à la viande et des raviolis. « Ne te ronge pas le sang, disait-elle. Prends ton mal en patience. Il va se passer quelque chose. Je ne prie pas pour rien. »


Les femmes ! Je ne connaissais rien aux femmes ! Je ne parvenais pas à les comprendre.


Quand on perd foi, on perd tout.


Et comme d’habitude, je me retrouvai seul au monde.


Mais c’était sans importance. Plus rien n’avait d’importance maintenant.

didizimzim
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Créée

le 31 oct. 2017

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Dmitri Fantski

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