Nous rencontrons des problèmes techniques sur la partie musique du site. Nous faisons de notre possible pour corriger le souci au plus vite.

Bon – là les amis on a une belle confirmation que Nébal est un con – voire deux. Le truc c'est que le Tourville d'Alex D. Jestaire c'était le genre de bouquin que j'étais à peu près sûr de pas aimer – normal y'a eu comme un buzz déjà et ça me rend méfiant – en plus c'est gros – 777 pages bordel – c'est ultra-référencé du Loft à David Lynch – ah et ça sentait le trashouille un peu vain aussi – on m'avait même parlé de SMS et de MAJUSCULES INCONGRUES toutes ces choses que j'abomine qui m'agacent – Bref Tourville pas pour moi. Alors pourquoi le lire hein me direz-vous – ben parce que c'est un cadeau d'un pote – qui me l'a même dédicacé – et que le dit pote en général il a bon goût – et que lui il avait beaucoup aimé mais alors vraiment beaucoup – m'étonne pas je dois dire de ce petit pervers amateur de Bukowski de Palahniuk et trucs du genre d'autant que quand il est en forme il peut écrire des textes un peu dans ce goût-là. Alors malgré mon a priori négatif malgré les critiques tout aussi négatives de gens qui ont bon goût aussi – j'ai lu Tourville. Et bizarrement sans me forcer – même si j'ai préféré y aller par petits bouts sinon honnêtement je crois que oui l'overdose est à craindre là quand même. Et le bilan ben – franchement j'en suis le premier surpris – mais j'ai bien aimé – nan j'ai même beaucoup aimé – c'est pas parfait c'est parfois agaçant mais force est de reconnaître que c'est plutôt bien voire très bien quand même – et étrangement inventif et pertinent – très souvent hilarant ce qui ne gâche rien – et croyez le ou non c'est même BIEN ÉCRIT si si je vous jure enfin moi je trouve en tout cas.

Alors bon déjà on note que pour une fois la couverture du Diable Vauvert ne donne pas envie de vomir et ne fait pas mal aux yeux c'est bien – mais rappelons qu'on ne juge pas un livre à sa couverture toussa alors bon – faut bien la poser la question KESS KI SPASS DANS TOURVILLE ? Bon je vais essayer de vous expliquer – mais en même temps le jeu c'est que c'est un peu la question qu'on est censé se poser jusqu'à la fin ou presque alors on va dire que je vais juste poser le cadre. Déjà c'est écrit à la première personne – le narrateur cela dit c'est pas censé être monsieur Jestaire mais Jean-Louis Nabucco – et Jean-Louis Nabucco c'est comme qui dirait un peu un gros loser quand même – avoir une carte de crédit magique au nom de Claude François n'y change pas grand chose. Bon Jean-Louis donc un jour il reçoit une lettre de son vieux copain d'enfance Seb Goupil – sauf que dans cette lettre il y a une coupure de presse selon laquelle Seb Goupil est mort. Bon je vous fais pas un dessin – c'est une entrée en matière un peu glauque zarbi – on comprend vite que Jestaire kiffe David Lynch. Mais bon du coup Jean-Louis quitte la kapitale et ses soirées house aux Bains-douche et se rend à Tourville – sa ville natale et celle de Seb Goupil aussi – c'est qu'il s'agit de percer le mystère de mener une enquête – enfin bref de trouver ce qui est arrivé à Seb Goupil au juste quoi – ça tombe bien dans la lettre y'avait de quoi se taper l'incruste dans l'appart' du Goupil – un cloaque dans une tour glauque le Venise. Bientôt pour Jean-Louis cet appart' deviendra la Base – c'est là qu'il centralisera tout le bordel et qu'il rassemblera ses potes de la Justice League of Tourville des petits jeunes bien sympathiques – oui parce que je vous ai pas dit mais Nabucco il se prend un peu pour Batman – le trip justicier de la ville de la nuit il aime bien c'est bien – moi aussi j'aime bien je dois dire. Alors bon – Jean-Louis se lance dans l'enquête enfin plus ou moins – il traîne quand même pas mal hein. Mais faut dire qu'il a un problème avec sa mémoire qui fait des bugs – il a du mal à garder ses souvenirs dans un ordre chronologique – ce qui vous en conviendrez aisément pose problème quand on a une enquête à mener ou même juste pour nouer des relations sociales avec les gens les périphériques white trash de Tourville. Alors des fois il est tranquille en train de tirer sur un pet de Barbeulite dans la Oinjerie avec les p'tits jeunes – et puis hop paf il se retrouve dans une voiture sur la rocade à côté d'un type qui conduit qu'il a jamais vu – bon excusez-moi mais vous êtes qui vous au juste je fais quoi là moi on va où ? Problème – même sans que le Cow Boy Marlboro ne se ramène pour se foutre de sa gueule.

Et à Tourville en fait ça craint encore plus – parce que Tourville c'est quand même un peu le trou du cul du monde mais en pire – y'a qu'à voir la seule fierté du coin c'est d'être la ville natale de Francis Perrin. Bon vu comme ça ça pourrait juste être une ville de périphériques pas tout à fait civilisés comme à Paris – y'en a plein OK. Mais on y rencontre vite une faune un peu spéciale dans ce patelin nordique à banlieues chaudes pas loin de Lille pas loin de la Belgique – et là je parle pas forcément des électeurs qui ont voté massivement Le Pen – ouais ça se passe en 2002 au fait – ça bon OK c'est des périphériques – pareil pour les clubs échangistes les boites à partouze le Kokotier le Blue Pussy. Non y'a plus bizarre quand même – déjà ça fait chelou toutes ces grandes surfaces pour un bled pareil – y'a même la keufna deux Virgin – et puis ce magasin test plein de produits parfaitement comestibles mais pas destinés à être achetés juste pour mettre en place les rayonnages genre un magasin fantôme – et puis y'a aussi cette clinique maousse où les gens finissent mal et y'en a beaucoup des névrosés des psychotiques à Tourville – ah et y'a une florissante industrie du porno aussi – d'ailleurs Jean-Louis il s'y colle. Oui parce que Jean-Louis dans la vraie vie quand il est pas en mode Batman il est INTERMITTENT DU SPECTACLE – la classe on comprend mieux le côté mi-prolo mi-bobo ça dépend du peutri de la biniouze – il connaît tout le milieu du court-métrage fauché à Paris il a bossé pour la télévision et tout et tout – bon en fait il était surtout régisseur et un peu à la ramasse – mais bon là il s'empresse de récupérer une caméra numérique et puis se décide à faire son enquête façon reportage télé-réalité truc – il retransmet même sur le ouèbe de Tourville – bonjour mesdames et messieurs vous êtes en direct sur Trans-Europe Mes Kouilles – et donc il tourne aussi des boulards pour le Belge – méthode à l'américaine flux-tendu une piscine un transat le jeune Gonzalez – une pédale refoulée mais faut pas lui dire il le prend mal il est déjà assez à cran comme ça – une pute roumaine tout juste majeure et/ou une caissière/étudiante/chômeuse castée à l'arrache ou sous l'emprise de la droge – hop c'est tipar c'est bien les gens de Tourville aiment et ça paye. Mais Jean-Louis lui y fait que filmer hein – ça fait longtemps qu'il a pas fait le sexe d'ailleurs.

Mais bon y'a pas que le cul dans la vie surtout à Tourville – et surtout à partir du moment où les rayons blairouiche se mettent de la partie les grands lasers rouges qu'on sait pas d'où ils viennent – et après une putain de teuf de la mort de l'apocalypse avec Manu le Malin – non en fait c'est juste Arno – d'abord DJ AZATHOTH puis il prend d'autres noms cherchez pas de toute façon BOM BOM BOM BOM BOM et en tout cas c'est une scène géniale avec point de vue caméra enfin vous verrez – bon donc à partir de cette putain de teuf de la mort de l'apocalypse ça commence à partir sérieux en vrille – enfin on s'en doutait déjà avant par exemple avec le down du net on pouvait déjà plus se connecter qu'au réseau propre à Tourville – et puis y'avait cette K7 bizarre qu'aurait dû être Gladiator sauf que c'était Kaligula en version japonaise non sous-titrée. Bon bref – là ça devient clair – enfin si on veut – personne peut plus sortir de Tourville – passée la rocade les bois hop tu entres dans la zone blairouiche et tu te retrouves dans un autre quartier de la ville à zoner comme un con – y'a toujours des trucs qui arrivent à Tourville bizarrement mais plus rien ni personne ne peut en sortir. Déjà c'est assez chelou comme truc la ville coupée du monde rayée de la carte décharge du reste – mais si on y rajoute qu'il y a dans le coin des soldats américains véners alors que tout le monde sait que les Etats-Unis ça n'existe pas ça n'est qu'une vue de l'esprit un truc que tu vois à la télé – et ces types qui se mettent à faire des attentats bizarres Al-Kaïra – mais y'a aussi des tueurs en série – non le Belge ça compte pas vraiment même si son industrie du porno prend des allures mégalomanes sales avec Le Château genre le Loft sauf que c'est le marquis de Sade le patron d'Endemol – et puis bon en général y'a beaucoup de gens qui meurent qui hurlent qui se suicident – et régulièrement devant la caméra de Jean-Louis parce que lui avec son matos du futur il s'arrête pas de filmer il est dans le flux-tendu – du coup pour lui le courageux et si sympathique journaliste de Trans-Europe Mes Kouilles il s'agit de plus en plus de percer le mystère des 7K7 des rayons blairouiche des extraterrestres du bruit blanc et de tous ces trucs bizarres qu'on peut donc bien résumer ainsi – MAIS BORDEL KESS KI SPASS À TOURVILLE ?

Mine de rien comme ça le Jestaire nous décrit une réjouissante et cauchemardesque apocalypse dickienne lynchienne cronenbergienne petshopboysienne porno-trash – une chouette « transfiction » bien barrée ultra-référencée et outrancière mais pas gratuite contrairement à ce qu'on pouvait craindre – c'est qu'il y a du fond dans Tourville si si je vous jure – des choses très bien vues sur la société contemporaine et ses névroses comme c'est qu'on dit – et c'est d'autant plus pertinent que c'est relativement sérieux sans se prendre trop au sérieux non plus – pas d'effets de manche vus revus et re-revus pas de thèse martelée genre TU LA SENS MA GROSSE INTELLIGENCE SUBVERSIVE ?!? – non ça reste finalement assez potache et (faussement) branleur et c'est ça qu'est bien. Et on se marre très souvent dans ce roman – que celui qui n'explose pas de rire par exemple lors du premier tournage porno ou du délire des black métalleux dans la forêt me jette la première pierre – j'attends. Mais à côté il sait aussi faire dans le cauchemar bien glauque – quand il fait son trip sadien c'est pas à moitié déjà – et on admirera le crescendo dans la panique l'apocalypse – les tableaux de la fin sont franchement de toute beauté – pour qui aime la rouille et la cendre et le ciel « couleur télé calée sur un émetteur hors-service » – moi j'aime bien.

Et cette pertinence on la retrouve aussi dans l'écriture enfin je trouve. Bon là depuis le début de ce compte rendu miteux je fais dans le pastiche lourd et ridicule mais je vous rassure hein – lui c'est autrement mieux. En même temps je continue quand même parce que ça m'amuse – ça change en tout cas de ce que je fais d'habitude et en même temps je peux encore plus me lâcher pour faire des phrases abominablement longues ah ah ah – et aussi pour vous donner quand même un peu une idée de ce que ça peut donner. Et c'est là qu'il y a un soucis certes – 777 pages comme ça putain c'est long – d'autant plus que c'est dense – si l'intrigue est assez relâchée il se passe quand même plein de choses dans ces gros paragraphes en forme de pâtés velus et Jestaire les tirets pour les dialogues c'est comme la virgule – connaît pas. Alors je comprendrais très bien qu'il y ait des gens qui ne supportent pas. Mais je voudrais quand même préciser deux trois choses – déjà c'est pas de la pseudo-expérimentation gratuite comme nous en infligent trop souvent les écriveurs pédanteux de la rentrée littéraire – dans la logique de Tourville c'est parfaitement sensé parfaitement approprié – et puis honnêtement je trouve kia certains aphorismes certaines répliques qui sont à tomber par terre – bref que ça sonne. J'ai lu ici ou là plein de comparaisons plus ou moins heu « audacieuses » genre Pérec tout ça – moi aussi vu la devise de mon blog miteux j'ai envie de faire dans la référence grotesque et improbable – je trouve donc qu'il y a dans l'écriture de Tourville quelque chose qui m'a fait penser au génialissime extraordinaire et fantabuleux chef-d'œuvre de Laurence Sterne La Vie et les opinions de Tristram Shandy – toutes choses égales par ailleurs hein nous sommes au XXIe siècle après tout merde. Ce que je veux dire par là c'est que au début ça fait peur ce pavé ces paragraphes interminables ce phrasé à la mitraillette l'oralité en général cette ponctuation post-post-post-post-moderne les MAJUSCULES ici ou là les néologismes le franglais les références dans tous les coins – au moins une par page généralement bien plus – les dérives SMS parfois – pas trop en fait c'est surtout les « k » qui débarkent à l'okkasion si vous voyez ce ke je veux dire les meks – mais en fait ça passe plutôt bien voire très bien on s'y fait vite – parce que c'est fluide c'est musical – si si – et finalement c'est naturel.

Ouais naturel – ça pour moi c'est un des gros points forts de Tourville – même si l'intrigue est totalement improbable – même si c'est surréaliste et outrancier – on accroche – enfin en tout cas moi j'ai accroché – parce que c'est humain c'est vivant c'est pas du concept plaqué sur du concept mais des personnages qui ont un vécu des sentiments des manières de faire de parler – et qui sont le plus souvent terriblement attachants. Et en premier lieu Jean-Louis bien sûr – un loser comme on les aime toujours partant pour faire/dire une connerie parfois carrément lourd aussi mais c'est normal c'est le personnage – mais ses potes aussi sont souvent sympas – sans parler des meufs – moi j'avoue je plaide coupable j'ai fondu pour (cette petite pétasse de) Justine – en plus elle a un chouette prénom. Et le tout voilà c'est spontané ça a quelque chose d'authentique – même au milieu des rayons blairouiche des 7K7 des émeutes urbaines sauvages des suicides collectifs en attendant l'arrivée des extraterrestres – les personnages – même les plus évidents des Sims ah ah – sont vivants - et la ville c'est pareil on la sent on s'y intègre progressivement on commence à se repérer dans les quartiers là c'est les Arcs là c'est les Buttes où y'a les Hobbits etc. – on vit d'autant plus profondément le bordel final – et en général on sent que les scénaristes ont bien fait leur boulot qu'ils ont fait des efforts – et les graphistes aussi – 'fin bref c'est tout le krew Jestaire qui n'a pas lésiné sur le background.

Alors oui bien sûr après on peut lui reprocher pas mal de choses à Tourville – en rappelant quand même qu'il s'agit d'un premier roman et que pour un premier roman ça le fait quand même grave je trouve. Le style je l'ai déjà dit je comprends très bien qu'on n'adhère pas – ça peut même être rédhibitoire pour des gens très bien. Après on avouera que c'est long très long 777 pages on n'a pas idée surtout 777 pages écrites comme ça – bon c'est vrai je raffole pas des pavés aussi – mais je maintiens qu'il vaut mieux lire Tourville par petits bouts sous peine d'overdose je sais je me répète – mais ça serait dommage de laisser tomber – bon c'est que mon avis hein – mais dans la mesure où le bouquin est bien découpé que les saisons ont une unité les épisodes et les mixes aussi – moi je trouve qu'on peut se le permettre – d'autant que si Jestaire se disperse il ne se perd jamais et ne perd jamais non plus le lecteur. Une dernière critique pour la route ? Allez – les références abondantes peuvent poser problème – d'autant que là c'est un vrai déluge – bon moi ça va quand Jestaire pardon quand Jean-Louis parle de cinéma de bouquins de BD on est en gros du même monde ça va – la zique un peu moins parfois mais ça va encore – la télé et les jeux-vidéos un peu moins encore mais bon OK. Au-delà j'imagine que ça peut paraître assez hermétique – encore plus si on fait dans le choc générationnel. Et ça peut saouler à force – et je ne garantis pas non plus que ça vieillisse bien du coup paske honnêtement le Loft 2002 déjà aujourd'hui c'est dur – surtout quand on n'a pas la télé – alors d'ici quelques années...

Mais je pinaille – le constat est clair – j'en suis très franchement le premier surpris mais j'ai beaucoup aimé Tourville. Par contre je comprendrais très bien qu'on ne l'aime pas voire qu'on le déteste – encore un bouquin qui résiste à la critique objective ah ah ah j'imagine et qui tend à entraîner des jugements radicaux – on aime ou on déteste. Moi j'aime. Alors merci monsieur Jestaire et merci Bat.
Nébal
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le 26 oct. 2010

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