1327. Quatre enfants sont les témoins d’une poursuite meurtrière dans les bois : un chevalier tue deux soldats au service de la reine, avant d’enfouir dans le sol une lettre mystérieuse, dont la teneur pourrait mettre en danger la couronne d’Angleterre. Ce jour lie à jamais leurs sorts...
L’architecte de génie, la voleuse éprise de liberté, la femme idéaliste, le guerrier dévoré par l’ambition : mû par la foi, l’amour et la haine, le goût du pouvoir ou la soif de vengeance, chacun d’eux se bat pour accomplir sa destinée dans un monde en pleine mutation – secoué par les guerres, terrassé par les famines, et ravagé par la Peste noire.
Avec Un monde sans fin, Ken Follett nous offre une nouvelle fresque historique aussi séduisante et captivante que Les Piliers de la Terre, cette superbe épopée romanesque qui avait pour cadre l’Angleterre du XIIe siècle.

La plupart des protagonistes de ce nouvel opus des Piliers de la Terre sont des descendants des héros du volume précédent et même si deux siècles les séparent, les thématiques restent sensiblement les mêmes. L’amour impossible qu’on essaye de toutes ses forces de concrétiser, cette irrépressible passion du pouvoir qui peut mener les hommes à leur perte, tout du moins à celle de leurs valeurs, voici les thématiques centrales que nous retrouvons ici.

Remarquablement écrit, mais c’est bien ce à quoi Ken Follett nous a habitués, Un monde sans fin est avant tout une plongée dans l’Angleterre du XIIe siècle qui va se lancer dans la redoutable guerre de Cent Ans et être confrontée à de redoutables épidémies de peste. Nous assistons à ces pages d’histoire vues depuis la cité de Kingsbridge, même si certains personnages ne vont pas hésiter à aller jusque sur les champs de bataille de France et d’autres beaucoup plus loin pour y reconstruire une vie.

La cathédrale de Jack le bâtisseur est toujours debout, mais commence à montrer quelques faiblesses. Le prieuré s’est adjoint un couvent de moniales qui, signe des temps, est lui aussi prospère. La cité a une économie florissante grâce à sa foire annuelle et dépend toujours de son pont de bois qui ne survivra pas à cette aventure. Tous les échanges passaient par ce pont : comment assurer la vie de cette communauté et ne pas retomber au rang de simple village ? Peut-être un nouveau bâtisseur digne de son ancêtre va naître et leur proposer un pont de pierre, mais de nouveaux sacrifices seront à faire, mais tout le monde sera-t-il prêt à les concéder ?

Alors que la cité héberge un secret qui menace la paix du royaume, nous assisterons aux luttes, aux douleurs, aux complots d’un ensemble de personnages attachants et remarquables. Une fresque historique grandiose qui nous permet de mieux comprendre la face cachée de l’histoire, vue du petit peuple. La belle écriture de Ken Follett garde, tout au long de ce pavé dépassant le millier de pages, une vigueur et un rythme époustouflant. Une lecture que je ne saurais trop recommander. Superbe tout simplement.

En revanche, la série télévisée qui en a été tirée est d'une rare indigence et se permet des bricolages scénaristiques qui trahissent sans vergogne cet ouvrage.
Bobkill
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le 30 déc. 2012

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