Ce livre prouve grâce à une analyse limpide que la violence est en constante diminution du XIIIe siècle à nos jours mais que curieusement les auteurs (et premières victimes) de violences sont restés les mêmes à travers les siècles : les jeunes hommes, célibataires, issus des milieux pauvres. De manière assez logique, la société dans son ensemble se révéle de plus en plus intolérante à la violence individuelle, en réduisant au maximum la légitimité de son usage individuel. Des analyses percutantes, en particulier sur la criminalisation des femmes infanticides et sur la longue tolérance des violences intra familiales, une foule d'anecdotes passionnantes, un grand livre d'histoire qui éclaire tout autant sur notre époque et notre appréhension de la violence que sur les époques précédentes.
Quentin_Gauthie
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le 28 mai 2013

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