Ah que c'est dur d'être un artiste dont une des conditions pour faire vendre ses chansons n'est pas seulement de faire son métier et des chansons de qualité mais aussi de faire parler de soi, de préférence, de façon scandaleuse !
Brassens passe en revue, avec une ironie certaine, tous les moyens possibles pour faire parler de lui mais à l'instar de Diogène, le philosophe grec qui "vivait à l'écart de la place publique", aucune solution ne lui plait et conclut que finalement il se contentera de chanter des chansons.
Si le public en veut, je les sors dare dare
S'il n'en veut pas, je les remets dans la guitare
Refusant d'acquitter la rançon de la gloire
Sur mon brin de laurier, je m'endors comme un loir
On reconnait bien là le "Brassens" qu'on aime bien, le timide mais respectueux des autres, à la fois le public et les gens qu'il pourrait mettre en cause, le poète (serein, contemplatif, ténébreux et bucolique) qui aime qu'on l'aime pour ce qu'il est et ce qu'il fait et non pour ce qu'il pourrait paraitre être.
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