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J'ai préféré m'arrêter à la fin de la troisième saison de Arrested Development. La quatrième a du mal à m'intéresser pour le moment, je préfère laisser reposer l'état d'extase après le dernier épisode du troisième opus des péripéties de la famille Bluth.
Car oui, cette famille est un vraie plaie pour Michael, le fils parfait, appelé à rapidement passer aux commandes de la puissante entreprise familiale. Sauf que les magouilles de George Sr. l'emmènent en prison et placent la famille et la compagnie sous tutelle judiciaire. Adieu aux dépenses folles, aux comportements extravagants, la priorité est à la sobriété prônée par Michael...

Et en fait non. Tous les membres de cette famille sont des malades. George Sr. vend des maisons à Saddam Hussein, Lucille couve son dernier fils Buster, Lindsay, sœur jumelle de Michael, cherche désespérément une aventure extra-conjugale (il faut dire que Tobias n'est hélas pas une bête de sexe), Gob, l’aîné de la fratrie, est un magicien minable. Et enfin, George-Michael (rire), le fils de Michael, veut pécho sa cousine Maeby (rire²). En clair, énormément de travail en perspective pou Michael, le raisonnable de la famille, qui n'a connu que quatre filles dans sa vie, comme tout le monde aime à lui rappeler.

Les scénaristes sont la variable inconnue de la série. Ils sont absolument brillants dans quasiment tous les épisodes mais, comme par exemple dans la saison 2, il y a quelques effets lassants assez énervants : on sait que chaque épisode comporte un ou plusieurs quiproquos de génie, si bien qu'à force on reste béat devant la surprise mais plus devant le fait qu'il y ait justement une surprise. Cet effet perdure pendant une partie de la seconde saison avant de tomber, et heureusement, durant la saison 3, avec comme point d'honneur cet épisode 'final' énormissime, où tous les sous-entendus et non-dits refont surface pour une apothéose comme on les aime pour conclure une telle série comique.

Car oui, on se marre bien dans Arrested Development. Il y en a pour tous les types d'humours puisque chaque personnage apporte sa touche à l'édifice : Buster est le relou de la série, Gob est le "match winner", celui par qui le rire vient à coup sûr, Lindsay est la bonasse qui s'habille avec des "slut" mais qui ne réussit jamais à intéresser ses 'proies', etc. Les dialogues sont eux aussi fantastiques. Il y a teeeeeeeellement de sous-entendus et de jeux de mots qui vont du minable au fantastique que chaque épisode devient un nid à coups fourrés et retournements de situations. NON MAIS FRANCHEMENT L'EPISODE DU DONNEUR DE LEÇONS HEIN !!! Bon je vais arrêter le caps lock (on me prendrait pour quelqu'un d'autre sinon haha), mais c'était comme un fou rire permanent de vingt-et-une minutes. Quelques gags sont aussi légendaires (Gob, dans tout ce qu'il fait, entre autres - quelle ironie d'ailleurs que Will Arnett était à l'époque avec Amy Poehler, celle qui joue sa "femme" dans quelques épisodes, bref -).

Outre la série comique, je pense qu'il faut aussi voir dans Arrested Development une satyre méthodique mais sans concessions de la société américaine des années 2000 : luxe, bling-bling, grandeur et décadence, volonté de se faire remarquer par quasiment tous les moyens, hypocrisie totale, rapport à l'argent intelligemment traité ; tous sont des thèmes dont la série se fait la porte-voix, sous couvert d'un humour impeccablement léché, mais dont la verve ne masque aucunement l'envers du décor, à savoir une Amérique riche qui cherche sans jamais trouver. L'avant-dernier épisode où il est question de l'occupation américaine en Irak est saisissant : l'ironie est telle que l'on se sent rire jaune (les GIs qui "apprennent" aux Irakiens comment se battre, les sosies de Hussein, etc.), comme un coup final porté avant la dantesque extinction de la série au soir du dernier épisode de la saison 3.
Pariston
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le 22 juil. 2013

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Pariston

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