Saison 1 (8/10) :
Si j'ai eu un peu de mal à rentrer dans cette science-fiction très grave et très adulte, l'acclimatation s'est toutefois faite rapidement et les raisons sont multiples. D'abord par l'admirable exploitation du budget : je ne sais pas vous, mais des séries qui en mettent plein les yeux comme ce « Battlestar Galactica », personnellement je n'en connais pas beaucoup.
On ne peut d'ailleurs s'empêcher aux grands moments de « Star Wars » tant certaines batailles spatiales s'avèrent impressionnantes et remarquablement maîtrisées. C'est toutefois beaucoup plus que cela. Cette volonté de mettre l'humain au centre de l'intrigue, de ne pas multiplier les personnages afin de donner une remarquable épaisseur à chacun, de jouer la carte de la paranoïa, de rendre particulièrement ambigu certains protagonistes essentiels...
Tous ces éléments consistent à faire de cette première saison un moment extrêmement riche et souvent passionnant, sans doute parmi ce que la SF nous a offert de mieux à la télévision. Vous comprenez donc à quel point l'expérience s'avère fascinante, entre discours politique et humaniste sur lesquels les deux leaders du vaisseau ont une conception très différente : un sacré pari que Ronald D. Moore relève avec brio. Reste à espérer maintenant que les trois prochains volets seront à la hauteur de cette remarquable entrée en matière.