100 nuances de manga

𝐶𝑎𝑝𝑡𝑎𝑖𝑛 𝐿𝑎𝑠𝑒𝑟ℎ𝑎𝑤𝑘, Adi Shankar, 2023

Ubisoft se lance dans la production de série animées en collaboration avec Netflix. Pour l'occasion chacun s'attendait à une transposition des 𝐿𝑎𝑝𝑖𝑛𝑠 𝑐𝑟𝑒́𝑡𝑖𝑛𝑠 dédiée au jeune public, ou encore une énième adaptation d'𝐴𝑠𝑠𝑎𝑠𝑠𝑖𝑛'𝑠 𝑐𝑟𝑒𝑒𝑑 ou je ne sais quelle autre licence à succès du catalogue de l'éditeur ; il n'en fut rien. C'est un tout autre chemin qu'Ubisoft a prit, un sentier qu'il n'a pas foulé depuis des années : celui de l'originalité ! L'éditeur présente donc une mini-série de 6 courts épisodes à l'esthétique manga, dans un univers steampunk à la violence aiguë et graphique. Sont mis en scène des versions pour le moins modifiées de ses plus grands héros, qui pour certains sont utilisés en de surprenant contre-emploi (𝑅𝑎𝑦𝑚𝑎𝑛 en animateur Orwellien !). Un spectacle surprenant, qui brille par l'usage délirant fait de ses héros, ainsi que par une narration énergique propre au manga, mais vers lequel je ne reviendrai pas, le manga (bien que les traits soient assez occidentalisés) n'étant pas de mon goût.

C'est 𝑅𝑎𝑦𝑚𝑎𝑛 qui m'a tiré vers cette série. Le héro sans bras ni jambes que j'affectionne particulièrement reste dans l'ombre depuis bien des années, l'éditeur Ubisoft ayant vraisemblablement oublié sa mascotte ... alors, quand j'ai vu qu'une série le mettait en scène, c'est tout naturellement que j'ai entamé le visionnage. Espérons qu'Ubisoft se décide à remettre pour de vrai 𝑅𝑎𝑦𝑚𝑎𝑛 sur le devant de la scène !

La série, sinon, est plutôt sympathique. Dynamique, pleine de rebondissements, on ne peut nier son punch, son panache ni toute l'énergie qu'elle use à offrir un spectacle assimilable à une attraction. Le feuilleton nous tient en haleine tout au long de ses 6 épisodes (avec des faiblesses aux épisodes 4 et 5 toutefois).

Pas grand chose à dire en fait ; ou plus exactement, pas trop l'envie de développer trop autour de ces mangas. À la vérité, si la série ne peut être taxé de racolage par "fan-service", elle jouxte cette frontière putassière en multipliant les apparitions de figures plus ou moins connus. Un mot sur la musique, qui colle bien à l'ambiance et l'univers du feuilleton, tout en EDM brutale façon 𝐶𝑎𝑟𝑝𝑒𝑛𝑡𝑒𝑟 𝐵𝑟𝑢𝑡.