Master of Puppets
Que dire de ce Dark Crystal: Le Temps de la résistance à part que la série peut s'enorgueillir d'être la digne héritière du film de Jim Henson? Les décors, les marionnettes, les acteurs, les...
Par
le 12 sept. 2019
27 j'aime
Voir la série
Conditionné depuis bien longtemps aux feux d'artifice numérique, où tout est rendu possible et où les limites n'existent plus, j'ai pourtant vécu mes premières années audiovisuelles avec des fictions où il fallait davantage "tromper" le spectateur en utilisant moult techniques et astuces pour l'immerger et le faire voyager. Le film Dark Crystal fait partie de ces longs-métrages où l'ingéniosité était d'autant plus importante que le reste des fonctions créatrices. J'ai d'ailleurs nourris, plus jeune, un fort intérêt pour les "making-of" d'antan. Maquette, trompe-l'oeil, "animatronique" (ce seul mot m'inonde de nostalgie), les techniciens de l'époque avaient alors un panel d'outils pour créer l'illusion, et je trouvais ça absolument génial ! Avec ce préquel, dont ont sait, le coeur serré, et l'espoir feint, que tout ne changera pas comme par magie (cf. le premier film), on aurait pu craindre une certaine paresse. Bien sûr, tout n'est pas fait uniquement à l'ancienne. La série Netflix bénéficie d'une magnifique équilibrage entre techniques old school et finitions plus modernes. Ainsi, les expressions de visage des marionnettes, par nature assez vigées, gagnent en profondeur et cela apportent toute l'émotion nécessaire pour oublier, dès les premières minutes, le côté artificiel de l'ensemble.
Si je devais me confesser, je dirais que, plus jeune, Dark Crystal m'a mis terriblement mal à l'aise. Avec forcément, en ligne de mire, les fameux Skeksès, ces ennemis mi-lézard/mi-oiseau décharnés, ricanants, sales et perfides, avides du pouvoir du fameux Crystal, élément fondateur et indispensable à la vie de la planète, Thra, où se passe l'intrigue. Mais même les quelques Gelflings rescapées du film me faisaient un peu flipper. Les redécouvrir presque quarante ans après a pourtant été un véritable régal. Gardant en tête le travail colossal réalisé en amont, la dizaine d'épisodes de la première saison se consomme idéalement avec parcimonie comme un bonbon goûtu et délicatement sucré.
Comme tout basculement d'un film vers une série, l'occasion était parfaite pour développer la faune et les peuplades locales, essentiellement composées de différents clans Gelflings, avec leurs caractéristiques et coutumes propres. Forcément moins minimaliste que le film qui l'a inspirée, la série propose aussi, et c'est bien heureux, un rythme bien plus moderne, tout s'enchaînant sans temps mort, ne laissant que peu de moment de reprendre son souffle ! Assurément, pour moi, Dark Crystal : Le Temps de la résistance est un projet maîtrisé de bout en bout, mon gros coup de coeur de 2019 ! Un travail d'orfèvre, délicat, mutiple, accompagné d'une bande-son de haute volée (proposée par le duo : Daniel Pemberton, compositeur que je suis avec grand intérêt, et un inconnu pour moi Samuel Sim), généreuse aux thèmes délicieusement entêtants et mémorables. Un sans faute ! J'ai hâte de voir la suite (voire de découvrir de nombreuses fictions/productions dérivées tant j'ai envie de m'y replonger à répétition), même si, en toute logique, il faudra être patient vu le travail titanesque qu'il y a derrière.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.
Créée
le 16 févr. 2020
Critique lue 115 fois
D'autres avis sur Dark Crystal : Le Temps de la résistance
Que dire de ce Dark Crystal: Le Temps de la résistance à part que la série peut s'enorgueillir d'être la digne héritière du film de Jim Henson? Les décors, les marionnettes, les acteurs, les...
Par
le 12 sept. 2019
27 j'aime
Critique basée sur les quatre premiers épisodes. Initialement publiée sur CloneWeb.net En mars 1983 sortait sur les écrans français le long métrage Dark Crystal, réalisé par Jim Henson et Frank Oz...
Par
le 27 août 2019
17 j'aime
1
Si vous êtes observateur, vous avez sans doute remarqué que les médias ciné/Tv plongent dans le passé pour en ressortir des concepts. Nostalgie ? Opportunisme ? C'est selon... Mais rayon Tv, nous...
le 17 sept. 2019
15 j'aime
Du même critique
Plus on se rapproche de la réalité, plus cette dernière semble atemporel. C'est ainsi que La liste de Schindler semble, presque vingt ans après, toujours aussi crédible tout autant dans sa thématique...
Par
le 22 janv. 2012
7 j'aime
Mêmes les développeurs vidéoludiques indépendants trient leurs ordures ! Oui, ça c'est bien ! Quand certains boivent du Coca Cola du matin au soir en balançant leur pauvre cannette contre un mur...
Par
le 28 déc. 2011
7 j'aime
Rien n'est plus jouissif que de tomber par un hasard absolu sur une production stimulant agrément, et le mot n'a pas été aussi faible depuis bien longtemps, mon appétit culturel. Dans une routine qui...
Par
le 23 nov. 2021
6 j'aime
4