En 1988, Clifford Steele se réveille dans le manoir du Dr Caulder, près de Cloverton dans l'Ohio, où le scientifique veut lui explique qu'il a subi un grave accident et que seul son cerveau était encore viable. Peu à peu, Steele accepte sa nouvelle vie dans un corps robotique lourd, aux côtés de Rita Farr, une actrice qui après l'exposition à une toxine en Afrique se change en blob visqueux à la moindre émotion forte , Larry Trainor, un pilote de l'Air Force exposé lors d'un test à de l'énergie douée de pensée qui le rend radioactif et « Crazy Jane », une jeune femme à 64 personnalités ayant chacune des pouvoirs.
Doom Patrol manie une écriture très périlleuse : faire cohabiter le grotesque avec l'émouvant, le drôle avec le drame.
Loin des super-héros milliardaires et beaux-gosses, la Doom Patrol n'est pas une super-équipe de super-héros. C'est simplement une équipe de gueules cassées et de handicapés surnaturels qui vivent ensemble car ils sont tous devenus inadaptés à une vie normale.
Les péripéties et antagonistes sont tellement barrés et imprévisibles que la plupart du temps on est bien obligé d'admettre qu'on a aucune idée de comment les protagonistes vont y faire face. Trouvant aussi absurdes leurs péripéties que le spectateur le pourrait, le point fort de la série est bel et bien leurs réactions humaines face à l'absurde. Autant rongés par leurs démons que leur handicap, cette équipe de paria va au fil des épisodes trouver une sorte d'équilibre dans le chaos et qui va régulièrement aborder des thèmes très complexes et difficiles avec une sensibilité qu'on n'attendait pas.
À mi-chemin entre le Doctor Who des grandes heures et Breakfast Club, cette série totalement rock est rafraîchissante tant elle n'a peur de rien et ose les concepts les plus fous tout en maintenant une sensibilité dans le traitement de ses personnages.