Easy
6
Easy

Série Netflix (2016)

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Une série assez atypique sur les relations en tous genres, et ce que cela signifie de vivre une vie de trente/quadragénaires (pour la plupart des personnages) dans une grande ville nord-américaine au vingt-et-unième siècle.


Quand je dis atypique, je fais référence au fait que la série, sans vraiment d'intrigue principale, ne fait que suivre la vie sentimentale et professionnelle d'une poignée de personnages principaux aux destins très différents les uns des autres dans des épisodes totalement indépendants. Si certains épisodes sont bien des oneshots (un seul épisode centré sur un unique personnage qu'on ne reverra pas), casés ici et là probablement par envie des scénaristes de traiter un sujet en particulier, on suit donc les aventures éparses d'une galerie de personnages récurrents, et il peut parfois y avoir de longues ellipses entre deux apparitions d'un même personnage.


Je pèse mes mots : les épisodes sont tellement indépendants qu'en réalité, j'ai commencé à regarder la série par sa dernière saison (celle lancée par défaut par Netflix) sans même m'en apercevoir ! Ce n'est qu'arrivé au bout qu'en fait, je me suis rendu compte que j'avais commencé par la fin...


Le plaisir de retrouver des personnages connus ne vient donc pas d'un fil narratif linéaire déroulé pendant toute la série, mais plutôt de l'observation du spectateur sur l'évolution plus ou moins implicite de leur comportement ou l'exploration de leur psyché au travers de différents passages de leur vie, a priori sans lien entre eux.


Le fait que la série entière se déroule à Chicago crée une unité de lieu assez intéressante dans le sens où l'on retrouve les protagonistes d'un épisode en tant que personnages secondaires dans un autre, dans des caméos parfois discrets ou amusants.


Le titre est ironique car ce que tente de montrer la série par les choix de ses personnages et leur évolution, c'est que tout n'est pas si facile. L'écriture soignée de chaque personnage dévoile toute la complexité de leurs réflexions, si bien qu'au final, aucun ou presque n'apparaît totalement blanc ou noir, et au regard de la situation de chacun on est tenté de dire : c'est compliqué.


L'avantage de ce format est d'apporter une grande variété de points de vue dans la narration. Cette série a par exemple fait progresser ma réflexion sur des thèmes comme les relations ouvertes (polyamour), la rançon de la gloire (et le caractère éphémère de cette dernière), l'intelligence émotionnelle...


Le désavantage en est que, si une sous-intrigue concernant un ensemble de personnages vous ennuie, il y aura plusieurs épisodes qui leur seront consacrés. Mais la bonne nouvelle, c'est que comme ils sont tous indépendants, vous pourrez sans regret sauter tous ceux qui ne vous intéressent pas.


La série perd donc pour moi des étoiles pour la faiblesse de certains arcs narratifs comme d'autres critiques l'ont déjà montré. Et personnellement je regrette le cruel manque de diversité de la série qui paraît du coup bien centrée sur l'Amérique blanche qui réussit bien sa vie, en gros...


En tout cas, à découvrir selon moi.

Scylardor
7
Écrit par

Créée

le 4 août 2019

Critique lue 402 fois

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Scylardor

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