La grande bouffe

Bon ben je me suis bien marré !

Le premier épisode est un peu maladroit mais ça reste marrant et on sent les intentions. Les épisodes 2 et 3 sont très très drôles : l'auteur pousse à fond son délire, assume ses folies et ça fait du bien. L'épisode 4 est un peu moins bon, l'auteur sort un peu de son sujet ; peut-être avait-il peur de se répéter surtout après le nombre incroyable d'allusions sexuelles dans l'épisode précédent. Les épisodes 5, 6 et 7 sont mieux mais ça reste moins bien que les épisodes 2 et 3 : l'auteur part trop dans les références cinématographiques et tend de plus en plus à séparer la partie sketche et la partie food : du coup on se retrouve, et c'est surtout évident dans le 7ème épisode, avec un court-métrage avec au milieu une recette... Les références sexuelles ont aussi perdu de leur charme car plutôt que d'aller à fond dans le délire, l'auteur se voit partagé entre ce ton-là et celui de rendre hommage à des films.

Niveau mise en scène, c'est chouette. On sent de temps à autre que les moyens manquent au travers des parties fiction toujours plus développées mais globalement le bougre s'en sort bien. Le produit est court, bien rythmé sans sombrer dans le montage épileptique. Les annotations sont bien gérées aussi (ça m'a fait penser à du Edgar Wright). L'acteur principal est bon (au début il a un peu de mal, mais il s'est vite amélioré), son costume est cheap mais fonctionne bien. Les gonzesses invitées sont toujours sexy et jouent bien le jeu, du coup elles sont réellement marrantes (surtout la maman). François Theurel est celui qui s'en sort le moins bien mais on voit là aussi une petite amélioration sur la fin (il gère mieux ses expressions faciales).

Arf, faut aussi se taper les bêtisiers... c'est vraiment dommage. Bon, ils sont plus drôles que dans les vidéos de Theurel mais ce n'est quand même pas très intéressant. J'imagine que c'est pour donner du contenu aux abonnés sans trop se casser les pieds.

Bref, c'est assez marrant, juste dommage que l'auteur n'ait réussi à aller au bout de son concept (et proprement) que dans les épisodes 2 et 3 (et le 4 mais déjà dans une moindre mesure).