["Article" initialement publié dans un hebdomadaire pas du tout spécialisé anime, limité à une page A5]
La « critique » d’anime 100% sérieuse, totalement professionnelle, pas du tout subjective mais surtout universelle et intemporelle.
Grave erreur que d’espérer être épargné d’un de mes textes suite à une erreur de publication. Les épisodes s’enchainent, mon encre se déverse, mes pages se remplissent. Rien ne saurait me ralentir, et vous voilà avec deux (bons) anime en une semaine.
Cette semaine c’est la première fois que nous avons un anime pour fille et il est très bien, parmi les 0 intéressées me lisant peut-être qu’une prendra cette recommandation. Fruits Basket (de 2019) est un Slice of Life - Shoujo … : Une fille se retrouve entouré de beaux mec (Shoujo) et la vie continue (Slice of Life).
Il se trouve que j’ai une forte tendance à aimer les shoujo (comme "shoujo" se traduit "jeune fille" l’auteur tient à préciser qu’il parle d’un genre artistique). Il existe une règle dans les anime qui impose au nombre de femme d’être supérieur au nombre d’homme. Ceci pour éviter que le mâle spectateur ne ressente une compétition entre lui (qui est le personnage principal) et ses congénères. Dans les shoujo c’est l’inverse : nb. mecs > nb. filles, mais, ce qui est génial c’est que je m’identifie à la fille au niveau relationnel donc aucun soucis de compétition : j’ai le choix entre tous les mecs (Kyô-kun est best-boy). Le point de vue féminin des shoujo apporte beaucoup de choses, déjà les hommes ont une personnalité travaillée, les personnages féminins sont tout aussi mignon (grâce au yuri) et surtout les histoires d’amour sont bien meilleures (Fruits Basket n’est pas un shoujo sur l’amour, regardez After the Rain et Bloom Into You pour ça).
Mais Fruits Basket est très loin de se restreindre à un sexe comme le ferait le premier harem que vous trouverez dans la poubelle du quartier. Pour en parler, un critique pédant aurait simplement pu écrire avec la voix de Stéphane Bern « une œuvre touchante et chaleureuse nous rappelant l’importance de nos relations ». L’anime étant un Slice of Life, le but ultime de ce genre est de s’y détendre. Fruits Basket part légèrement plus vers du drama en abordant énormément de sujets différents, forcément certain seront cliché comme le deuil, mais d’autres novateur comme une sorcière. Le problème émotionnel alors rencontré est apaisé en créant ou renforçant une relation entre personnages. Pour simplifier, l’anime crée une petite blessure pour la soigner avec beaucoup d’attention. Ça parait con (et surtout masochiste), mais c’est extrêmement mignon et ça réconforte.
Comme jusque-là j’ai été trop sérieux, je vous invite à admirer le fait que j’ai réussi à changer de sexe tout en faisant passer un concept masochiste comme mignon pour dire que j’aime cet anime.
Retrouvez l'intégrale de la PHC ici