Gantz
6.3
Gantz

Anime (mangas) The Anime Network (2004)

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Profondément vulgaire et gore, on aurait pu croire et espérer (pour peu qu'on soit coutumier des thématiques que peut soulever ce genre d'anime) qu'il s'agissait là d'un choix scénaristique pour nous permettre de mieux savourer une chute grandiose ou à défaut intéressante. Le postulat de base nous y pousse vraiment... mais non. Du spectacle pour du spectacle, et une fin qui ne suscite qu'un « Quoi ? C'est tout ? »


Parlons des personnages, quand à eux très linéaires (à l'exception du personnage principal qui commence enfin à réfléchir dès lors que son sang n'est plus irrigué dans son pantalon). On pourrait s'attendre à ce que lorsqu'on voit les mêmes scènes se répéter avec les mêmes personnages pendant les 2/3 de la série, l'un d'entre eux pourrait être amené à évoluer un tant soit peu, ne serait-ce qu'en changeant d'approche. Mais non, on est en face de véritables éponges qui absorbent bêtement le liquide d'incohérences que leur sert une bouboule magique. Et on espère vraiment que l'un d'entre eux va finir par agir de façon autodidacte et tentera d'une manière ou d'une autre de braver les interdits, d'engager un conflit, ou simplement arrêtera de cogiter sur sa petite vie inintéressante quand il se retrouve missionné pour tuer des aliens et ENFIN se poser de vraies questions !


Un seul mot pour définir cette oeuvre : frustrante. On en attend tellement plus d'un seinen de ce genre. Chaque épisode se veut vulgairement théâtral, ce qui nous pousse continuellement à nous attarder sur les petits détails qui peuvent nous donner une idée du pourquoi de ces mises en scène cocasses mais rapidement répétitives et lourdes (sauf si vous avez un humour de tonton qui s'enjaille toujours sur la même blague à chaque repas de famille). Mais non, toutes les questions restent en suspend, l'anime se complait dans un déjà-vu permanent qui n'apporte rien de nouveau à chaque session, tout cela pour finir sur un constat décevant : aucune des questions que soulève le premier épisode n'a de réponse ce qui relègue au rang de sous-texte toutes les interprétations spirituelles et humaines possibles, n'offrant ainsi qu'un spectacle violent et cru ponctué de nichons et de morts débiles.

Stanlette
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le 7 févr. 2019

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