Dans Happy Valley,le personnage de Catherine,touche car cette femme de quarante sept ans se coltine son sale boulot de flic dans une des régions d’Angleterre les plus sinistres.Son quotidien décrit le malaise social du Yorkshire et en la suivant sur cette première enquête de kidnapping (réveillant au passage le souvenir du suicide de sa fille suite à un viol), vous pensez que même si l’histoire est bien racontée (ces bonnes tentatives avec plusieurs focales sociales,psychologiques),l’ensemble manque de parti pris.En effet,le personnage dont la vie est faite de proches aux destins cabossés( la sœur ex droguée,l’ex journaliste bientôt viré,etc) fait des allers-retours entre eux et son enquête.Ce côté super flic à la fois confidente,grande gueule mais aussi vulnérable finit par lasser et le burn-out de Catherine est légitime sur le troisième épisode.Que Happy Valley,titre ô combien ironique, superpose élégamment sans trancher dans le vif,est préjudiciable pour une série policière à la base.Et je me demande bien ce qui peut donc séduire dans ce programme dont les circonvolutions infinies mettent à mal la clarté.Le brouillard du Yorkshire n’étant pas non plus une spécialité si excellente.