Je n'aime pas les animes. Voilà ça commence bien, mais il fallait que j'éclaircisse ce "détail" avant de commenter la première saison (les 25 premiers épisodes) de Shingeki no Kyojin. Je n'aime pas les anime en général parce qu'ils ont tous plus ou moins les mêmes trucs qui ont tendance à me gonfler en terme de rythme. Ces même trucs qui font que je ne joue pas au j-rpg d'ailleurs. Il y a des dialogues souvent pour ne rien dire, des épisodes entiers où on filme du vent, des flashback à plus savoir qu'en faire, comme si l'audience avait une moyenne d'âge de 70 ans et Alzheimer et une façon de gérer les relâches comique assez étrange. Pourtant j'aime bien quand ça parle et je ne suis pas particulièrement fanatique d'action à gogo (j'aime ça mais pas non plus à m'en mettre direct par injection dans les globe oculaires), mais disons que globalement, je n'ai jamais trouvé un anime qui me passionne de A à Z parce que contrairement à la version papier, je ne peux pas m'attarder sur ce qui me plaît et lire rapidement les platitudes...bref.
Au début, j'ai cru que Shingeki no Kyojin était encore un Naruto-like: 1 épisode de folie pour 5 épisodes où ça parle de ramen (je tiens à préciser que j'adore le manga papier Naruto, c'est le gros shonen comme je l'apprécie). Le premier épisode m'a saoulé, parce que je trouvais l'animation correct mais sans plus sauf dans les trois dernières minutes très bien foutues. La suite ne m'a que moyennement emballé mais l'intrigue et le mystère autour de l'univers vraiment accrocheur m'ont fait resté. J'ai pris ça comme un bon signe: j'avais envie de voir la suite, ce qui ne m'était pas arrivé avec un anime depuis une paye.
Et puis à l'épisode 8, ça commence vraiment. L'animation prend un gros coup de pied au cul, on se ressert un peu sur les personnages, les dialogues sont toujours là en abondance, mais c'est bien mieux géré, ça ne répète pas les mêmes choses à l’écœurement (sauf dans ces foutues introduction d'avant opening), ça ne dit plus les évidences et quand action il y a, ça envoie. À partir de là c'est le festival et sérieusement j'ai pris un pied de plus en plus grand au fur et à mesure, même avec les épisodes où les personnages font le ménages dans un château (véridique). Les six derniers épisodes sont hallucinants de brutalité et d'action. J'ai eu la sensation de me retrouver à ma fin d'adolescence à regarder Lee ouvrir les six portes face à Gaara et c'était surpuissant.
Pour résumer jusqu'à présent, Shingeki No Kyojin, c'est un excellent univers médiéval/allemand réinterprété par des japonais, avec une dose de cruauté bien sale, des personnages plutôt bon - j'entends par là qu'ils sont classiques en eux-mêmes mais qu'ils font assez bien le taffe pour que je les ai réellement pris en tendresse - des séquences d'action à chier dans son pantalon et une bande-sonore qui envoie bien, même si je suis dégoûté que l'opening original ait été remplacé à la mi-saison. Le drame est bien porté, les relâches comiques sont en nombre limité et permettent de conserver un ton grave sans que ça en devienne ridicule et honnêtement, les thèmes abordés le sont avec un certain talent.
En gros, c'est tellement bon que j'ai oublié que je détestais les animes...je pense que c'est là que je voulais en venir.