Un casting en demi-teinte, des décors incroyables, une réalisation approximative

Je me préparais à être déçu dès le début, mais force est de constater qu'aussitôt l'épisode 1 finit, et malgré tout les défauts du casting, je me suis quand même jeté sur l'épisode 2. La série a quelque chose d'addictif pour les amoureux d'héroïque fantasy : Des plans large, des décors grandioses, une musique épique, le tout sur fond de trame tragique qui caractérise si bien l'univers de Tolkien et l’univers de l’héroïque fantasy en général. Le sentiment d’être embarqué dans une quête est bien retranscrit. Mais tout ceci retombe très vite au fil des épisodes 2 et 3, et on se rend compte que la série n'est porté que par l'héritage et la nostalogie que l'on a pour l'univers de Tolkien. Il y a beaucoup de point noirs, mais ça reste divertissant.

Casting et Personnages 4/10

Certains personnages sont quelconques, d'autres manquent de charisme et d’autres encore sont là pour cocher les cases archétypales du moment (la petite fille rebelle hobbit qui fait écho à Arya dans GoT ou encore à la princesse Leia dans Obi-Wan).

La version jeune de l’elfe Galadriel est particulièrement réussi. Incarné par l’actrice Morfydd Clark qui joue avec brio l’héroïne dont l’immortalité elfique amplifie la dramaturgie de son tourment passé vis-à-vis des forces du mal de Sauron.

Globalement le casting est trop tourné vers l'inclusivité qui est forcée, au détriment de la fidélité des personnages aux écrits et du talent des acteurs. On veut absolument nous montrer qu'il y a des couples blanc/noir partout, avec l'elfe et l'humaine, le nain durin et sa femme mais aussi chez les pied-velus. Tout cela occupe du temps à l'écran, et ne sert que très peu le récit.

Concernant les Piévelus, Elanor et Poppy surjouent beaucoup et sont une pâle copie de Frodon et Sam, on a envie qu'elles se taisent à chaque fois qu'elles prennent la parole. On donne des lignes de dialogues d'adultes à des personnages enfants, et c'est riddicule. Dans l'ensemble tout les piévelus sont une parodie et on a vite envie de passer l'épisode en accéléré lors des séquences les concernant.

Ches les elfes, Arondir n'existe pas dans l'univers Tolkien, pas étonnant que son seul intêret soit de montrer sa plastique et sa romance avec l'humaine, c'est dommage, il y a tellement de personnages dans le lore de Tolkien qu'il n'était pas nécéssaire d'en créer de nouveaux.

Décors 9/10

Mise à part les couleurs et la lumière parfois trop vive et artificielle, les décors sont magnifiques. Khazad Dum, le royaume sous-terrain des nains est impressionnant et donne un air de fresque surréaliste. Numénor, l'île des humains, est à couper le souffle.

Musique 6/10

Petite déception quant à l’absence du compositeur iconique de la saga original, Howard Shore. Il n’aura composé que le thème principal de rings of power, discret et féérique. Le reste de la B.O, signé Bear McCreary (Walking Dead), n’a pas de thème iconique, mais reste toutefois cohérente et de très bonne qualité. Une direction artistique à 100% orchestral avec une dominance des choeurs dans la tradition des contes épiques.

Critique de la B.O détaillée : https://www.senscritique.com/album/the_lord_of_the_rings_the_rings_of_power_season_one_amazon_original_series_soundtrack/critique/275495958
Le-compositeur
5
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Médiéval et Héroïque Fantaisie

Créée

le 10 sept. 2022

Critique lue 149 fois

3 j'aime

4 commentaires

Le compositeur

Écrit par

Critique lue 149 fois

3
4

D'autres avis sur Le Seigneur des anneaux : Les Anneaux de pouvoir

Du même critique