Après Daredevil, voici Jessica Jones qui constitue la seconde étape vers The Defenders qui rassembleront les différents super-héros du quartier de Hell's Kitchen, à New York (Avec Luke Cage et Iron Fist).
Tout d'abord, si la série est globalement réussie, elle ne réussit pas à égaler Daredevil en terme de qualité, mais cela ne veut pas dire qu'elle est moins bien, elle prend simplement un chemin beaucoup plus difficile que son prédécesseur et y laisse donc des plumes.
Tout d'abord l'héroïne débute son histoire avec un lourd passé que l'on découvre tout au long de la saison. Ancienne super-héros, elle a sombré et éprouve maintenant une forme de crainte qui la différencie fortement des héros habituellement au centre de l'histoire. C'est finalement une héroïne brisée, pas très sympathique que nous abordons en début de série, et ce n'est qu'au fur et à mesure de la saison que l'on comprend le pourquoi et le comment. L'intérêt du personnage n'est donc pas vraiment ce qu'il est, mais ce qu'il a été et ce qu'il deviendra, ce qui peut être déstabilisant.
La trame, quand à elle, se concentre sur un seul super-vilain, l'homme pourpre, qui est tellement central que même le générique est à sa couleur. Là aussi, on casse l'habitude de voir un nouvel ennemi à chaque épisode. 13 épisodes et un seul méchant... Et pourtant cela fonctionne même si certaines choses ont tendances à tourner en rond, et qu'il y a une ou deux fois où l'on se dit: Mais moi, je l'arrêterai à distance avec un fusil à lunette et des fléchettes somnifères...
La troisième chose qui diffère est le ton. Nous sommes très clairement dans le polar où un détective cherche des informations pour faire avancer l'enquête, le tout avec de nombreux choix de réalisation pour accentuer cette facette, après tout, Jessica Jones est un privé...
Ces trois éléments font de cette série une création originale qui intrigue et capte après deux ou trois épisodes et ne vous lâche plus jusqu'au dernier. On pourrait ajouter que l'ambiance est vraiment sombre, mais pas comme dans Daredevil où il est question de violence physique, mais plus sur le terrain de la psychologie (peur, paranoïa, responsabilité...).
Cette série en profite également pour faire le raccord avec Daredevil (bien entendu) mais aussi avec la saga cinématographique (ils font une référence à Avengers et plusieurs fois aux autres super héros). Elle s'intègre donc dans l'univers Marvel au même titre que Agent of SHIELD et Agent Carter...
En bref, une bonne série qui promet de bonnes choses à venir dans le microcosme de Hell's Kitchen.