Migi to Dali, c'est l'histoire d'un gamin adopté dans un orphelinat par un couple de vieux sans enfants. Mais ce gamin a une particularité : il a un frère jumeaux, et les deux font en sorte de passer pour une seule et même personne.
En partant de cet étrange postulat, l'anime instaure une ambiance empreinte de bizarrerie au point de mettre mal à l'aise dès les premiers épisodes.
En plus de son absence de popularité, cela a bien faillit me faire lâcher l'oeuvre après deux épisodes car j'ai franchement horreur des traits caricaturaux et de cet humour sans queue ni tête relativement grossier propre au Japon. Mais petit à petit, je commençais à apprécier cette étrangeté, d'autant plus que le décalage entre les scènes censées être innocentes et le profond sentiment de menace qu'elles inspiraient m'intriguait réellement. Je me rendais compte que la mise en scène était intelligente, que l'univers visuel et l'animation formaient un tout aussi qualitatif qu'unique.
Je me suis retrouvé entraîné, j'en voulais plus chaque lundi, et la deuxième moitié m'a complètement emporté. Le dernier épisode sorti à ce jour, le onzième, est une véritable merveille, le point culminant d'une tension construite depuis le premier épisode qui se relâche dans une confrontation insensée.
Et que dire de la musique qui colle parfaitement à l'ambiance entre l'innocence d'un rêve d'enfant et la constante étrangeté de l'oeuvre ? Elle n'est clairement pas en reste.
Une excellente surprise à laquelle je ne me serais jamais attendu.