Ah la force de persuasion féminine ! Il en fallait des arguments pour m'inciter à visionner une aussi longue série (pour le moment 55 épisodes) à l'aspect extérieur dégoulinant de mièvre. Mais il est parfois bon de se laisser charmer...
Deux semaines et demi à me gaver d'Once upon a time. Ca adoucit les mœurs. Once upon a time quand je rentre du boulot, Once upon a time le mercredi et le week-end, Once upon a time le jour, Once upon a time la nuit, Once upon a time quand je suis fatigué, Once upon a time quand je devrais dormir car je me lève tôt le lendemain matin, Once upon a time quand je devrais corriger des copies... Alors oui, accro c'est peut être le mot.
Et pourtant, ça commençait de façon tout à fait insignifiante, un début de première saison pénible tant il est difficile de s'immerger dans l'univers. Mais avec la force de ma persévérance, et la motivation générée par quelques sourires charmeurs suspendus à ma mémoire, j'ai pu dépasser cette amorce inconfortable pour en venir à un milieu de première saison jouissif au possible. Le décor est planté, et le suspense monte. Once upon a time ballade son spectateur d'intrigues en intrigues, de révélations en révélations, de façon parfois très judicieuse et étonnante, mais il arrive que cela soit aussi maladroit. Et c'est le reproche principal que je ferais à la seconde saison, sorte de foutoir de rebondissements à tout-va où l'on voit pointer quelques incohérences et raccourcis scénaristiques. Pareil pour ce milieu de saison 3 où je me suis arrêté face à un retournement de situation totalement abracadabrantesque... Le principe des flash-backs couplés et nécessaires à l'avancement de l'intrigue est vraiment astucieux, et rappelle en cela énormément la série Lost, dont Once upon a time regorge de références, de l'emploi de mêmes acteurs à l'utilisation de mêmes marques fictives de barres chocolatées... Si je vous avoue être un grand fan de ladite série, qui reste numéro 1 de mon panthéon, imaginez un peu mon excitation face à Once upon a time !
Côté personnages et univers, c'est un gros gros mélange de contes, romans, mythes. Ca peut sembler atrocement putassier, mais c'est fait avec une telle logique que l'on ne peut qu'admirer ce travail d'imbrications. C'est l'aspect de la série le plus fascinant. Des personnages qui n'ont a priori rien à voir se croisent, et alimentent de façon extraordinaire des histoires qui deviennent grosso modo celles que nous connaissons. C'est ça la force de Once upon a time : puiser dans un fonds culturel connu de tous, ou du moins d'une grande majorité. Alors oui, on ne connait pas forcément toutes les références de façon exhaustive, mais ce n'est pas nécessaire, et cela pousse même parfois à faire quelques recherches en parallèle (comme pour Rumplestiltskin, personnage moins connu qu'une Blanche-Neige ou autre Cendrillon).
Et oui, après il y a tout cet aspect mièvre, la force de l'amour, le baiser du True Love et tout ça, ces longs passages qui veulent nous tirer des larmes. Il y a Blanche-Neige et Charmant absolument dégueulasses tant ils peuvent être fleur-bleue. Mais ce sont de biens maigres défauts devant de telles stimulations narratives. Et puis il y a Rumplestilskin qui contrebalance tout cela par moments (et quel personnage !!!!!). Le dernier défaut ce sont les effets spéciaux qui sont parfois absolument répugnants, les images de synthèse dignes d'un jeu vidéo daté d'il y a 15 ans. Mais bon, encore une fois c'est pardonnable !
Donc, je ne regrette pas d'avoir passé autant de temps devant cette incroyable série. Cependant, depuis que j'ai fini, je ressens un vide atroce... Un espoir d'être comblé à l'horizon : le 9 mars, date de reprise de cette troisième saison totalement extravagante. Et puis ils me manquent ces habitants de Storybrook...
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