Animé phénomène de l'année 2023, Oshi No Ko est effectivement un animé très particulier et intéressant : un thriller/comédie dramatique qui propose une plongée dans le show-business japonais franche et cynique (mais pas désespéré), avec une galerie de personnages remarquable et une mise en scène forte en émotions !
Avec un synopsis très... bizarre à expliquer et à comprendre, Oshi No Ko impose son histoire vraiment particulière avec un premier épisode exceptionnel, un film qui passe par toutes les émotions et pose les bases à la perfection pour ce récit de vengeance et de course à la gloire. Entre le sombre Aqua et la lumineuse Ruby, le duo va vivre des trajectoires parallèles qui permettront de bien comprendre le côté ambigu du monde du show-business. Entre le rêve et le sordide, on passe du cinéma a la télé-réalité et allant vers les réseaux sociaux et, au centre de tout ça, le monde des idols. J'ai beaucoup aimé le côté actuel de l'animé, avec des références a beaucoup d'outils modernes et une vision réaliste du positif et négatif de tout ce cirque médiatico-artistique.
En finissant Oshi No Ko, j'ai eu cette impression bizarre d'une histoire en mode « grand huit » : d'un épisode à l'autre, d'une scène à l'autre, c'est l'oscillement entre des moments tragiques très forts et de la comédie cynique et désabusé. Le rythme du récit est particulièrement efficace, j'ai franchement envie de découvrir la suite de l'ascension de Ruby mais aussi de la vengeance d'Aqua, comme deux lignes parallèles. Les autres idols et adultes de l'animé sont aussi intéressants, ils apportent chacun une pierre importante à l'édifice (comme Arima, la protagoniste la plus intéressante hors du duo central, l'éternel récit de résurrection de la has-been).
Au niveau visuel, le travail du studio Doga Kobo offre beaucoup de séquences très impactantes, une qualité globale et notable qui n'est pas non plus transcendante. Comme dans beaucoup d'animés, le premier épisode est démentiel en termes de visuel, mais c'est plus classique par la suite. Le rendu des personnages n'est pas toujours parfait, mais l'ambiance et la fluidité sont aux points. Quand l'animé doit être marquant, il l'est vraiment, et c'est l'essentiel. La musique, très importante dans un animé comme Oshi No Ko, est aussi qualitative, avec notamment l'opening marquant de Yoasobi, parfaitement adapté a l'esprit de la série.
Oshi No Ko est donc un animé vraiment particulier et remarquable, une histoire mêlant vengeance, business et passion exaltante et tragique et qui tape dans le mille par ses personnages fascinants et sa mise en scène efficace, qui marque des points dans les moments-clés. La deuxième saison promet beaucoup !