Preacher
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Preacher

Série AMC (2016)

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Un pilote loufoque et complètement absurde

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Depuis des mois déjà, la série Preacher était annoncée. Adaptation d’une série de comics des années 90, coécrite par Seth Rogen et Evan Goldberg avec en trio de tête au casting Dominic Cooper (Agent Carter), Ruth Negga (Misfits, Marvel’s Agents of S.H.I.E.L.D) et Joseph Gilgun (This is England, Misfits, Pride), l’affiche promettait déjà un rendu impressionnant. Le 22 mai, le pilote sortait enfin, l’occasion de voir si les engagements était tenus.


Un introduction spatiale en papier mâché extrêmement agréable nous lance dans l’intrigue. Jesse Custer (Dominic Cooper), prêtre d’une petite ville du Texas, rencontre quelques difficultés avec sa nouvelle reconversion. Son passé reste flou mais on comprend rapidement qu’il est lié à une sorte d’organisation d’élite dont Tulip O’Hare (Ruth Negga) est toujours membre. Pendant ce temps, Cassidy (Joseph Gilgun), un tueur fou cannibale agent infiltré atterrit par hasard dans le village en question. En marge de tout cela, une force mystérieuse venant des étoiles semble posséder les prédicateurs de différents cultes à travers le monde, leur octroyant la capacité de plier quiconque à leur volonté, avant d’exploser de manière sanglante quelques minutes plus tard.


Dès lors, on ne sait pas très bien quelles seront les suites de ces événements. L’intrigue sera-t-elle orientée vers la religion, comme dans The Path, ou cela tournera-t-il plutôt côté agent d’élite secret ? On n’en sait rien. Ce dont on est sûr, c’est que ce sera bon.


Le déroulement des événements est royalement maîtrisé. Ruptures de rythme permanentes, transitions soignées, indications spatio-temporelles. La gestion est rafraîchissante et innovante. Preacher reprend tous les codes de la comédie, comme ceux que l’on pourrait rencontrer dans la Cornetto Trilogy, mais appliqués ici à un drame fantastique, ce qui peut intriguer.


Mais peut-on vraiment catégoriser la série de drame fantastique ? Oscillant en permanence entre drame et comédie, s’ouvrant sur des horizons fantastiques, le genre reste indescriptible. Ce qui prédomine largement, c’est l’absurdité des situations présentées. Un sentiment agréable s’empare du spectateur : tout peut arriver, à tout moment, rien n’est téléguidé, et c’est souvent du grand n’importe quoi. Une messe peut se transformer en explosion sanguinaire, une beuverie dans un avion peut tourner au combat à l’arme blanche pour finalement que l’un des protagonistes saute dudit avion avec pour seule protection un parapluie, un atelier fabrication de lance-roquettes artisanal avec des enfants, tout est possible et aucune limite n’existe. C’est globalement un peu moins américain de ce qu’on a l’habitude de voir.


Enfin si l’on s’intéresse au casting, il fonctionne incroyablement bien. Dominic Cooper fournit une performance correcte, Joseph Gilgun reste fidèle à son rôle d’adolescent déjanté dans un corps d’adulte, mais la palme revient indéniablement à Ruth Negga. Outre son jeu merveilleux, son personnage est probablement le mieux écrit. Si les femmes restent très absentes du casting et que l’on préférera oublier une scène dans laquelle des violences conjugalement sont transformées en fantasme masochiste, le personnage de Tulip offre une magnifique image non-stéréotypée des femmes. Elle est belliqueuse, grande badass et nous offre de petites répliques jouissives telles que : « A girl doesn’t need some stupid guy helping her » (Une fille n’a pas besoin d’un garçon stupide pour l’aider) ou encore « A women needs to know how to be strong standing her own » (Une femme doit savoir être forte par elle-même). Un beau discours qu’on aimerait entendre plus souvent et de manière plus prolifique.


D’une manière générale, le premier épisode dantesque de Preacher est une réussite absolu. On ne sait cependant pas quand sera diffusée la suite, la chaîne est probablement en attente de retour. On espère donc au plus fort que ces retours seront positifs et que les audiences auront été au rendez-vous et on a une indescriptible hâte de découvrir la suite !

Clepot
8
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le 7 juin 2016

Critique lue 499 fois

Clément Capot

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