Usuellement quand je regarde un animé, chose qui se fait de plus en plus rare chez moi, je le place dans mon top j’en écris mon avis dans l’annotation et basta ! Jusque là un seul animé que j’ai pu voir échappait à cette règle en la personne de One Piece ! Un animé qui évolue autant n’a pas sa place selon moi avec des animés bien segmentés par des saisons ou suffisamment courts pour ne pas s’étaler sur plus d’une année. One Piece aussi c’est une histoire très longue, rallongée même et c’est pas pertinent je trouve de la ranger dans le même panier que des animés finis quand One Piece par sa popularité et sa durée peut se permettre toutes les largesses. C’est aussi pour cette raison que j’en ai écris une critique, que je pensais être ma seule sur ce site.

Vient mon problème avec Sherlock Holmes. Un animé qui en 26 épisodes te case 26 histoires que l’on pourrait avec bêtise assimiler, à des fillers en terme d’intérêt, comment ça se compare avec des animes qui ont un début et une fin précise ?? D’après moi on ne peut pas comparer à partir du moment où tu peux regarder les épisodes dans absolument n’importe quel ordre. C’est en qualité de cas à part parmi les animés que j’ai pu voir que Sherlock a donc droit à cette critique. Bonne lecture à celles et ceux qui la liront ^^ !

S’il fallait poser un premier constat sur mon expérience suite à ce visionnage : c’était pas ouf ! Alors pourquoi ai-je mis 7 ( que je considère être une note correcte mais sans plus ) ?La raison est simple : c’est juste un vieil animé qui a mal vieillit avec les standards actuels d’un animé japonais, vous pourriez arrêter la lecture ici. Je parle pas visuellement attention ! Visuellement on a quelque chose d’atypique pour l’époque mais les vrais savent que Hayao Miyazaki y est pour beaucoup dans les chara-designs, enlevez les oreilles de chiens et les museaux et vous obtenez un perso qui aurait pu apparaître dans les premiers Miyazaki produits par Ghibli. De même, la plupart des moyens de transports visibles, notamment aériens, sonnent comme typiques Miyazaki avec cette légèreté, ces courbes et ce côté steampunk tout en étant traditionnel, comme les premiers aéronefs du XXème siècle. J’ai un peu retrouvé de tout cela à chaque instant de courses poursuites et à chaque fois que je voyais un personnage quelconque.

Maintenant pour ce qui est des designs et de l’animation en général, je me dois de saluer la qualité du travail fourni par les studios TMS qui, à en regarder leur CV, sont de sacrés boss de l’animation autant dans les années 80 que maintenant puisqu’ils gèrent Dr Stone et ont géré Bakugan qui, dans mes souvenirs d’enfance, était pas déconnant pour du début 2010’s. On a un bel étalage de couleurs de toutes sortes pour coller aux intrigues et aux ambiances souhaitées, des jeux de lumière corrects pour l’époque mais surtout de l’originalité. Je pense que c’est important de le relever mais Watson c’est un chien bleu et Moriarty c’est un loup mauve ! C’est une série détonnante et je pense que cette explosion visuelle, couplée à une animation très bonne pour l’époque et pas trop datée, montre bien qui est visé ( ça vaut surtout pour les designs et les couleurs ) : les mômes !

Ça tombe sous le sens que c’est pas un ado des années 80 qui allait regarder ça mais si on prend l’anime dans ce sens ça justifie à peu près toutes les démarches entreprises par le studio pour adapter les aventures du célèbre détective.En essayant de se détacher des visions qu’ont pu nous apporter les dernières œuvres télévisuelles ( Sherlock de Steven Moffat et l’animé Moriarty the Patriot ) ou cinématographiques ( les films avec Robert Downey Jr ), on a ici une réécriture certaine du personnage par rapport aux livres ( que j’ai pas lus ) qui nous montre des persos, il faut le dire, clichés as fuck, 0 développement, Sherlock c’est le plus grand des détectives, il poursuit Moriarty le méchant très méchant POINT ( en gros tout est dans le (très bon) générique ). C’est une série où tout est simplifié pour en faire le divertissement télévisuel le plus facilement exploitable possible tout en utilisant l’ADN de Sherlock Holmes : des enquêtes et de l’action à la fin ! C’est un schéma qui se répète en boucle pendant 26 épisodes avec des variations sur qui est la victime, quel est le plan du vilain Moriarty, quel est le plan pour contrecarrer Moriarty et finir l’épisode en happy-ending. On édulcore à mort la tension ou ce qui peut choquer, même ce qui est compliqué pour un truc ultra léger et pas prise de tête, comme ça les gamins qui regardent savent exactement à quoi s’attendre et les surprises pour eux c’est les variations susmentionnées. Là on peut quand même lui reprocher son manque de complexité, je conçois c’est pour les enfants, mais les enfants japonais 10 ans avant ils regardaient Space Battleship Yamato pour ne citer que lui, même TMS dans son catalogue avait des productions plus sérieuses.

Je semble râleur, et effectivement si ce truc sortait aujourd’hui j’appellerai ça du foutage de gueule sans m’en cacher. MAIS cet animé est sorti en 1984, autre temps, autres mœurs compte tenu de ce qui se faisait à l’époque je pense qu’il s’agit là tout à fait d’une norme que de faire des animés aussi lisses et simples et axés sur le divertissement. Il est bon de rappeler que cet animé à aussi été coproduit par le groupe italien RAI qui, encore aujourd’hui est le plus grand groupe télévisuel du pays, or je ne vous apprend rien si je vous dis qu’un groupe de cette ampleur dans les années 80, ça cherche pas un public de niche mais ça cherche à gagner en audimat, donc rien de mieux que de coller tout les gamins autour du même divertissement familial qui saura plaire aux connaisseurs d’animation de l’époque de par sa qualité visuelle, aux familles qui voien une figure littéraire populaire remaniés pour toucher une nouvelle génération, tout en étant le plus PG possible et axé sur un public large en théorie mais jeune en pratique pour les raisons évoquées.

Pour conclure je dirai ceci, je suis né en 2003, et non pas en 1975. J’ai regardé cet animé avec un œil conditionné à un produit qui n’était pas Sherlock, qui a un début et une fin, qui ne vise pas un audimat jeune pour ce qu’il est, mais pour ce qu’il aime. Là ou en France les chaînes télé ne diffusent quasi plus d’animés, ce divertissement est devenu l’apparat des fans d’animé, c’est plus juste un phénomène générationel comme ça l’était à la grande époque des animés en Europe et où tlm en regardait, un animé ça doit parler aux gens qui aiment déjà l’œuvre de base ou les thématiques abordées, et non pas tlm, les animés ne sont plus une nouveauté.Sherlock lui répondait parfaitement aux attentes de l’époque, séduire le plus possible et avoir du succès par sa qualité visuelle et sa légèreté pour en faire un divertissement de qualité à une époque où les animés en Europe était une voie en pleine ouverture, forcément il matchait pas avec ma manière de consommer un animé ni avec ma mentalité.Compte tenu de tout ça vous comprendrez que ma note s’est faite grandement sur la qualité que cet animé pouvait représenter à l’époque et j’en pense que c’était sûrement bien.

Écrit par

QuenthiC3

Créée

le 8 mai 2023

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