Shogun est il une fresque historique ? Un drame en période Sengoku ? De quoi parle Shogun ? Du retour du shogunat et de l'émergence de l'ère Edo, où la paix a permit le developpement culturel du Japon ? Un choc de culture et comment un marin anglais a put s'intégrer et participer à un événement historique majeur de l'histoire du Japon ? Un récit politique à la Game of Thrones ?
Tout ceci, il m'a fallut l'épisode final pour comprendre que ce n'était pas le sujet. Et que le cœur du sujet était bien ce qu'on voyait à l'écran depuis le début.
Des états d'âmes repetitifs, parfois carrément clichés, pompeux dans un Japon gris, sale, filmé au Canada. Et si on pouvait avoir un doute sur la substance du récit pendant 9 épisodes, la fin vient porter le coup final... un coup brutal.
Car cette fin est une farce. Faisant tourner en boucle des états d'âme et consistant à voir des personnages répéter à d'autres personnages les intentions d'autres personnages que l'on savait déjà, cette série choisit donc de ne pas conclure son histoire, nous forçant à conclure que le vrai sujet de Shogun est les états d'âmes de quelques personnages qu'on nous fait tourner en boucle au delà du raisonnable. Cet episode 10 aurait put apporter le corps qui manquait à cette série, mais il n'est que le Seppuku final d'une série, coupable d'avoir trahie le spectateur.