Un très bon signal que cette série que j'hésitais à voir. Mais je ne regrette absolument pas.
Comme dans tous les autres films temporels (retour vers le futur, effet papillon) ou romans littéraires ("un coup de tonnerre" de Bradbury, "le voyageur imprudent" de Barjavel, "l'homme qui vécut deux fois" de Richard Bessière ou "la fin de l'Eternité" d'Isaac Asimov) tous les principes du voyage temporel sont parfaitement respectés (modifier le passé influe sur le présent) et les intrigues et leurs intéractions entre passé et présent sont bien trouvées.
Il reste toutefois le fait que c'est coréen. En effet, contrairement aux films habituels occidentaux (de grands décors, des combats explosifs au milieu des foules), là c'est de petits plans serrés dans une ruelle au milieu d'un pueblo perdu et la majorité se passe soit dans des locaux soit en extérieur mais en pleine nuit (probablement parce que c'est le seul moment où on peut filmer tranquille en Corée). Les gusses sont une douzaine à tout casser et les séquences poursuites tournent en rond dans un carré de 4 rues qui se courrent après (elles aussi).
En plus les poursuites... les types ils courrent avec les bras qui vont dans tous les sens on ne sait pas trop s'ils sont nés avec et s'ils savent s'en servir ou si on vient de les leur greffer. Et quand enfin ils choppent le méchant après 15 tours de bourg, ils se jettent à 40 sur le pauvre type comme si c'était le porteur de ballon d'un match de rugby des cités.
Et enfin comme ils n'ont aucune expression, ils surjouent à fond. Dès qu'ils ne sont pas d'accord c'est à celui qui crie le plus fort. Les chefs passent leur temps à claquer la tronche de leurs subordonnés chaque fois qu'ils se croisent en leur gueulant de bosser et de pas faire chier pendant que le subordonné passe son temps à saluer comme s'il avait des charnières dans le bas du dos.
Donc voilà. Toute une cinématographie à laquelle on n'a pas vraiment l'habitude. Mais ça n'enlève rien à l'histoire et à la réussite de cette série.