Star Trek: Enterprise
6.8
Star Trek: Enterprise

Série UPN (2001)

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Star Trek ne prend pas chez nous, les séries sont toujours reléguées aux horaires confidentiels de chaines spécialisées. Le plus mauvais score d’un des films au cinéma a été d’à peine plus de 58 000 entrées France (c'était pour Star Trek VI: Terre Inconnue), J.J. Abrams ayant atteint péniblement 861 00 entrées avec Into Darkness, un succès donc ! Quand je vois la qualité et la profondeur de cet univers, j’aurais tendance à dire que les Américains sont plus intelligents que nous. Je me sens donc presque privilégié d’avoir pu un jour tomber sur la série originale, de m’être poussé à oublier le mal qu’on m’en avait dit : « tu verras c’est lent, c’est chiant et en plus, leurs tenues mon pauvre…leurs tenues ». Des clichés véhiculés par des incultes…Non, en fait leurs pyjamas font quand même bien cheap aujourd’hui !

Bref je suis fan depuis un paquet de temps, les versions collectors des longs-métrages trônent en bonne place sur mes étagères, à l’exception notable et voulues des deux opus de J.J. Abrams. Je pensais donc être expert en Star Trek et avoir fait le tour de la question, quand je suis tombé complètement par hasard, sur un site de téléchargement rien moins que légal, sur Enterprise. Jamais je n’en avais entendu parler, mais savoir que Scott Bakula tenait le premier rôle m’a motivé a tenter l’aventure, malgré le mal que les puristes pensent de cette série. SanFelice, je sais que Scott n’est pas un immense acteur, mais je suis fan de Code Quantum et de son duo avec Dean Stcokwell, puis cet acteur a une tête foncièrement sympathique.

Mais assez de considérations personnelles, Enterprise c’est le Graal du Treker, c’est une remontée aux origines de Starfleet, c’est le premier voyage du premier Enterprise, premier vaisseau interstellaire de l’humanité, premier vaisseau à utiliser le Warp 5, commandé par Jonathan Archer, fils d’Henry Archer, créateur du moteur à distorsion, inspiré des travaux de Zefram Cochrane. Cette série vient se placer directement aux côtés du film Premier Contact, qui décrit la rencontre entre humains et vulcains et la découverte de la distorsion. Tout y est, de l’équipage cosmopolite à la téléportation, utilisée uniquement pour le matériel, l’équipage étant terrorisé à l’idée de s’en servir. On a bien évidemment la Vulcaine de service, T’Pol, encore plus imbuvable de psychorigidité et de logique que Spock, mais toujours avec ce haussement de sourcils légendaire et surtout, quel corps de déesse !

Comme toute série Star Trek, les scènes spatiales sont superbes, les décors ne sont pas ridicules et les pyjamas ont été remplacés par des bleus de travail (pas pire…). Ce qui a fait jasé les experts, c’est que le premier Enterprise serait celui de Kirk, sauf qu’ici l’immatriculation n’est pas la même, l’explication de tient. Idem pour le générique, chanté pour la première fois et montrant peu l’Enterprise. Ce générique est superbe, la chanson inspirée et les images rendent hommage aux conquérants et autres explorateurs, de la découverte des Amériques à la conquête de l’espace, pour finir sur l’Enterprise. On retrouve cette idée de la découverte des autres races et du respect de leurs civilisations et, même si les scénarios sont un ton en-dessous, il reste de beaux moments comme la toute première rencontre avec les Klingons et un épisode avec Dean « Al » Stockwell excellent. Ajoutez un passionnant fil rouge de Guerre Froide Temporelle avec une race qui tente de modifier l’histoire et vous aurez une exploitation respectueuse de la franchise, l’impression d’assister à la naissance du mythe Star Trek, ce qui n’est pas rien.

Ce qui fait que cette série n’est pas juste un avatar de plus, c’est qu’elle fait partie de celles qui tiennent à soigner leur fin de saison et font en sorte que le spectateur soit bien au rendez-vous à la suivante. Quelle émotion alors d’entendre le tout premier : « Que votre vie soit longue et prospère » de la bouche de T’Pol. Je sais que ça n’est que de la télévision mais que voulez-vous, Star Trek est un univers tellement crédible et cohérent qu’on y croit forcément. En tout cas, moi, j’y crois !
Jambalaya
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le 13 juin 2014

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