Sugar
6.9
Sugar

Série Apple TV+ (2024)

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Compliqué de faire une critique de "SUGAR" sans spoilier. Je vais donc poser les bases, parler du style et évoquer quelques ingrédients sans dévoiler le fond de l'intrigue.

Sugar, Collin Farell, est un détective privé intellectuellement et physiquement affuté, sapé comme un ministre qui aurait du gout, et particulièrement efficace. Il déambule avec classe à bord d'une Corvette décapotable Stingray de 1969 dans une Cité des Anges déchus ou richissimes, pour une enquête, à priori, somme toute classique.

Cette voiture symbolise parfaitement l'hommage vintage de la série. Dés les premiers épisodes, on pense au "Chinatown" de Nicholson, à "Marlowe", "Angel Heart" entre-autres.

Un héros charmeur, engagé pour retrouver la petite fille d'un producteur de cinéma, la voix-off omniprésente, la bagnole donc, sont autant de références au privé américain classique du cinéma noir. Pour accentuer l'effet escompté ou rendre hommage à l'âge d'or du cinéma Hollywoodien, des extraits de films à propos, ponctuent la série.

Mais Sugar, "drogué de cinéma" comme il aime à dire, se différencie de ses modèles : il est nullement blasé. Presque naïvement empathique, Il semble croire en l'humanité malgré quelques fissures dans sa carapace de costaud au grand cœur.

Puis le bonhomme vit dans son temps, il travaille en équipe et use de la technologie pour réussir ses missions. Il travaille en équipe.. Disons qu'il appartient à un groupe, une caste, une secte difficile à définir malgré des indices volontairement nébuleux.

Ses camarades de jeu, les seconds rôles, les méchants, les complices sont juste au niveau adéquat pour mettre en valeur ce personnage attachant et mystérieux. Puis, patatras!(vieille expression du 19ème), un changement radical de perspective dans le scénario va modifier la compréhension de la série. Je regrette simplement que ce soit un peu trop tard dans son déroulement, comme si logiquement une seconde saison devait nous offrir plus de réponses. Mais l'essentiel est sauf, Sugar se regarde avec un vrai plaisir et une inévitable curiosité.

Jack-is-Back
7
Écrit par

Créée

le 12 mai 2024

Modifiée

le 12 mai 2024

Critique lue 328 fois

1 j'aime

Jack-is-Back

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