... aka John Brown & sa modeste troupasse débraillée, John le catalyseur de la guerre civile, l'orateur charismatique plus enflammé qu'un gourou évangéliste illuminé, le fouteur de merde braillard comme un ivrogne en colère, le terroriste des uns & l'humaniste des autres, la grosse étincelle dans un entrepôt de poudre à canon, la petite goutte d'eau éphémère qui a laissé sa marque indélébile dans l'Histoire.
Court discours de John Brown à ses hommes, extrait du STFR :
"Nous serons le détonateur qui provoquera la guerre contre l'esclavage.
Une guerre opposant le Nord au Sud.
Les deux parties sont coupables et doivent faire des sacrifices.
L'esclavage disparaîtra dans un tourbillon de sang et d'anarchie.
Les pleurs et les lamentations retentiront dans tous les foyers de ce pays.
J'ai vu leurs larmes.
Dieu rééquilibrera la souffrance.
La douleur et le chagrin s'inviteront dans toutes les maisons de ces États soi-disant unis."
il était une fois... l'histoire d'un blanc aussi barré que visionnaire qui se sentait investit d'une mission divine, dont le but fort louable allait se heurter autant au conservatisme acharné des sudistes qu'à l'hypocrisie & la passivité des militants abolitionnistes nordistes lorsqu'il s'agit vraiment de mettre la main à la pâte, noirs inclus & Frederick Douglass en tête de gondole, qui préféraient se contenter de prêchi-prêcher la révolte dans les salons feutrés des quartiers bourgeois, leur fond de commerce de pacotille, plutôt que de risquer de perdre leur position sociale.
Les défaitistes & les dubitatifs de son propre camp ne sont-ils pas les pires adversaires ?
Un véritable déferlement jubilatoire de débilité & situations cocasses ou absurdes en tout genre, une des grandes forces de cette mini-série.
Et en prime, on a le droit au duo de choc, Daveed Diggs & Rafael Casal, à l'origine de "Blindspotting", film & série.
Très bien écrit, scénarisé, mis en scène & brillamment interprété, ce voyage historique vaut franchement le détour, d'autant plus avec une BO de cette qualité pour nous accompagner.
Second visionnage & note revue à la hausse : 8.5/10