The Shield était une vraie came, et comme toute bonne dope (enfin je suppose) l'attente entre deux prises était difficilement supportable.
D'abord parce que dès le début les bases sont posées pour un joli merdier dont il sera difficile de sortir, ensuite parce que le travail fait sur les personnages, les lieux et les situations sont élevés à leur meilleurs niveaux.
Alors entre violence brute et machination perverse, la strike team menée par Mackey va connaitre un destin tragique, chaque décisions prises ayant fatalement raison de ce qui lui reste d'humanité.
Le monde décrit ici est une jungle, une jungle urbaine communautariste ou tout semble en roue libre, il n'y survit que l'individu et ses propres principes et presque plus rien au dessus d'eux.
Anti manichéen jusqu'à la folie, The Shield devient le représentant d'une ville bouffée par l'avidité, l'impunité, la corruption, la violence où parfois éclos la volonté de protéger sa famille ou des êtres chers. Ni blanc, ni noir.
Tout en fondu brouillé grisâtre, translucide quand derrière la pire saloperie se devine une pensée vertueuse et lorsque les meilleures intentions laisse transparaître de vils desseins.
Que reste il à l'issue de la dernière seconde du dernier épisode ? Un goût amer de faillite et de ruine? Un plaisir sadique à voir Mackey impuissant alors qu'il a réussi à sauver sa couenne? Le déroulé de tout ce qui a marqué l' esprit, comme au seuil de la mort ?
Un peu des tout sans doute.
Du début à la fin tout aura été fait pour mettre le spectateur fasse à ses propres contradictions et force est de reconnaître que cela n'avait jamais été aussi rendu à la télévision.
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