Le meilleur et le pire de TWD

Ce soir, ça va être un pâté, car je m’attaque à une des séries que j’attendais le plus, dans l’univers qui m’a le plus marqué ces dernières années.

The Ones Who Live, diffusé actuellement (6 épisodes) sur Paramount + est la dernière série dérivée de l’univers The Walking Dead (que j’adore), et probablement la plus attendue puisqu’elle met en scène deux des protagonistes principaux de la série mère, dont nous n’avons pas de nouvelle depuis quelques saisons… si ce n’est quelques scènes énigmatiques lors des dernières secondes de la fin de The Walking Dead. Mais où sont donc passés Rick et Michonne, et pourquoi est-il absent depuis aussi longtemps ? Vont-ils se retrouver ?

Voilà la tâche ardue à laquelle se devait de répondre cette nouvelle série, tout en résolvant certains arcs mis en place dans les séries dérivées (notamment l’arc de la Civic Republic entamé dans la série dérivée World Beyond).

Alors que vaut la série, est-ce qu’elle répond aux impératifs tout en relevant le niveau de la franchise, tombé bien bas avec la fin de la série mère mais aussi de Fear The Walking Dead ?

Oui… et non !

Nous retrouvons sans mal l’ambiance TWD et la réalisation est globalement bien soignée. Les décors sont plus riches que lors des dernières saisons du show principal, tout comme les effets spéciaux et les maquillages. De ce côté-là, vraiment aucun problème, c’est du très bon niveau.

On prend aussi beaucoup de plaisir à retrouver Danaï Gurira (Michonne) et Andrew Lincoln (Rick) dans leurs rôles iconiques. Quelques nouveaux acteurs sont aussi de la partie comme Terry O’Quinn, le mystérieux John Locke de la série Lost, ou encore Craig Tate, excellent dans son rôle du lieutenant-colonel Okafor (une des scènes est vraiment géniale de sa part).

Les deux premiers épisodes sont tout bonnement excellents ! On suit les pérégrinations de nos deux héros, apprenant ce qu’il s’est passé pour eux depuis leur disparition. Les personnages de Nat et Okafor apporte de la profondeur à l’histoire, et le scénario est vraiment bon. Ces deux épisodes sont parmi les meilleurs de ces dernières années dans l’univers, et du niveau du moment où la série était à son top vers les saisons 2 à 5.

Les deux épisodes centraux sont légèrement moins bons, mais on reste globalement bien ancrés dans l’histoire. C’est juste que le rythme est globalement plus lent, mais ce n’est pas mauvais en tant que tel. On en apprend notamment plus sur la Civic Republic et son armée, ce qui enrichi le Lore de l’univers et nous prépare à la suite, avec à priori une montée crescendo vers le grand final lors des deux derniers épisodes.

Et c’est là que le bas blesse. La grande conclusion épique n’en sera pas une. L’épisode 5 est mauvais, avec de nombreuses facilités scénaristiques, des dialogues chiants. C’est du niveau des pires saisons de la série mère. L’épisode 6 est moins mauvais, mais surprend dans le mauvais sens quant à la conclusion de la saison, sur laquelle je ne vais pas m’étendre là sous peine de spoiler… A suivre en dessous pour ceux que ça intéresse.

SPOILERS ON

La conclusion est tout simplement bâclée. D’une part, on zappe bien trop rapidement tout l’affrontement avec la CRM, alors qu’on tease le général Beale comme le protagoniste ultime de la série depuis World Beyond… Non il se fait couper en deux par Rick dans une scène qui frise le ridicule… Quel gâchis alors qu’il y aurait eu beaucoup à faire avec la CRM et la Civic Republic.

Puis ok, admettons un happy end et des facilités avec le Lore… mais les retrouvailles avec les enfants ? Sérieux, faire cela en 3 minutes dans un champ quelconque ? Mais quelle mauvaise idée, on aurait largement aimé revoir quelques protagonistes de la série mère, être à Alexandria, et prendre le temps de s’y poser au moins 10-15 minutes pour savourer la fin de ces personnages qui nous accompagnent depuis une décennie. Là c’est carrément un fuck à toute la fan base dont je fais partie, et ce n’est vraiment pas faire honneur à cette magnifique série et ses personnages les plus emblématiques.

SPOILERS OFF

J’en retiendrais donc qu’à l’image de la série The Walking Dead, The Ones Who Live commence excellement bien pour terminer par une grosse déception. L’inconstance totale à l’image de ce qu’on obtient régulièrement en tant que fan de cette franchise.