Ah, les suggestions de Netflix... On devrait souvent s'en méfier ! Là, j'avoue, je me suis faite avoir en beauté quand j'ai découvert la tête d'affiche, Renée Zellweger. Les tags annonçaient du thriller et du torride, je me suis donc dit : pourquoi pas ?
Hé ben, comment vous dire... La série était initialement prévue pour être une anthologie, sur le même fonctionnement que American Horror Story, à savoir des saisons proposant à chaque fois des intrigues différentes mais sur la même thématique. Et cette dernière tourne autour des conséquences engendrées par les choix que nous faisons. "Que se passerait-il si... ?", en gros.
Vous n'avez pas entendu parler de What/if, sortie au printemps 2019 ? C'est normal. Il n'y a eu qu'une seule saison, bye bye le projet d'anthologie (et on ne va pas le pleurer).
Pourquoi tant de haine alors que sur le papier ça semble se présenter plutôt bien ? Ben, l'intrigue justement. On suit une jeune scientifique (cul-cul et nunuche, la nana qu'on a envie de baffer), Lisa, qui a mis au point avec sa jeune startup un procédé génétique thérapeutique révolutionnaire qu'elle ne parvient pourtant pas à vendre à de potentiels investisseurs. Mariée à une ancienne star du football US qui s'est recyclée en pompier le jour et barman la nuit, ils vivent tous deux, jeunes mariés, un bonheur idyllique qui donne envie de vomir. Après un ultime échec auprès d'investisseurs/requins, Lisa est au bout de sa vie (la pauvre !) et Sean, le mari dévoué au charisme de poulpe, va la sortir de ce mauvais pas lorsqu'au bar où il travaille, il se fait aborder par une femme fatale, la célèbre Anne Montgomery (qu'il ne connaît pas), un magnat de la finance et des investissements en or, auteure d'un bestseller qui prône sa propre philosophie de la réussite. Anne offre d'aider sa femme et très vite, le couple la rencontre.
L'énigmatique (et très sensuelle) femme d'affaire leur propose un contrat, ce qu'il y a de plus normal : elle injecte 80 millions de dollars dans la boîte de Lisa, en plus de lui offrir ses contacts en échange d'une nuit passée avec son mari. Si l'un des deux vient à parler un jour de ce qu'il se sera passé au cours de cette fameuse nuit, le contrat sera caduque et la boîte de Lisa reviendra à Anne. Mais cette dernière jure que cela n'adviendra pas, qu'elle est juste un mécène... Sauf que les choses ne vont pas se passer comme prévu, y compris chez les proches du jeune couple.
Bref, un peu sur le principe des Destination Finale, chaque décision engendre son lot de conséquences désastreuses mais peut-être pas tant que ça... Oui, sur le papier l'idée se tient sauf que dans la réalité, la série se noie très rapidement dans ses propres déjections, l'une d'elles étant l'interprétation de certains membres du casting, tout bonnement déplorable, ridicule, pathétique et peu crédible. Certes, la lumineuse Renée Zellweger (dont je me demande encore pourquoi, avec son talent, elle est venue se perdre dans cette série) sauve un peu le navire du naufrage. Enfin, pas tant que ça puisqu'au final la série a été annulée. Elle campe une antagoniste remarquable de duperie, de double-jeu, de cruauté bien qu'elle finisse elle aussi par tomber dans la caricature dans le dénouement final. Mention spéciale à son look de femme vénéneuse. Malgré la cinquantaine, elle dégage un sex-appeal affolant, et une classe que même Carrie Bradshow ne saurait égaler !
Outre le couple "star" de l'intrigue, les personnages secondaires ne sont pas en reste en ce qui concerne les poncifs du genres et les stéréotypes qui frôlent souvent la caricature... Je préfère ne pas m'épancher là-dessus, vous aurez certainement compris ce que je veux dire par là ! Par contre, pour le "torride" je cherche encore... Y a des moments (et c'est de plus en plus fréquent) où je me dis que Netflix est prêt à tout pour vendre certaines de ses bouses, quitte même à exagérer le "marketing" sur ses programmes...