Les meilleurs films de 2012 selon Toto662

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Parce que l’art, c’est comme la vie : on le perpétue pour la beauté du geste, revêtant costume sur costume pour se donner l'impression de renaître sans relâche, pour éviter de voir la mort en face, parce que voir la mort en face, à quoi ça sert ?

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Une évidence complète. Raconter un rêve avec désinvolture, puis se faire rattraper par l’interprétation de celui-ci, ça nous donne un film aux envies de cinéma fichtrement jeunes, transpercé d’une lamentation, celle d’un vieillard tracassé la perte inexorable de la beauté, et déchiré par la mort de son fils.

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Un film d’une intensité époustouflante, évoquant la greffe absurde de l'abstraction de l'économie actuelle sur l’être humain. LA figuration ultime du capitalisme-monde.

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La confiance anachronique (on ne fait plus ça de nos jours…) que Nichols accorde à son personnage donne au film toute sa beauté et son anxiété (ainsi que sa dimension critique), jusqu’à un finale époustouflant.

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L’importance de ce film est négligeable, mais la manière pleine d’humilité avec laquelle Dupieux remet en question certaines logiques (celles du quotidien) et confronte deux visions de la vie est remarquable. Et ça fait du bien, de temps en temps, de voir un cinéma fauché qui fait attention à sa photographie.

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Naviguant à contre courant de l'auteurisme actuel, évitant tous les ecueils de la postmodernité, Gomes réalise un double film dont l'harmonie d'ensemble ne tient que sur sa capacité à s'émanciper des conventions du cinéma d'aujourd'hui, avec l'enthousiasme d'un alchimiste jouant avec ses matériaux.

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Plutôt que de chambouler son petit monde bien organisé, Anderson le retranspose dans une île onirique, le présupposé autisme de son cinéma se greffe alors avec une harmonie époustouflante sur cette histoire d'amour entre un scout hyper méticuleux et une lolita en mal de vivre.

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Spielberg rejoue le cinéma classique, dans sa dimension la plus indémodable, en le calquant sur un fil directeur aux aspects modernes : le fameux cheval, traversant d'un bout à l'autre le film, capturant des instants de vies ici et là, supposant la mort grâce à l'ellipse et au montage, si bien que ces sortes de "censures" (dues sans doute à la dimension "familiale" du film) offrent à Cheval de Guere une puissance dramatique que les scènes de guerres hyper explicites de Saving Private Ryan étaient loin d'atteindre.

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Oui, cela peut étonner. Néanmoins, la manière dont Mendès démolit le cinéma postmoderne en mettant les pieds droit dedans a quelque chose d’incroyablement réjouissant. Jouant à fond les manettes sur les symboles et codes de la mythologie Bond, il enchaine les visions anachroniques, les paradoxes temporels, les « sacrilèges » (l’hétérosexualité légendaire de James Bond en prend un coup…), jusqu’à arriver à une apothéose dans un lieu en dehors de tout temporalité. Étonnant.

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Peut être pas un film majeur, mais sans nul doute un vent de liberté esthétique assez rare. La photographie abrasive (qui se sature au fur et à mesure que le film avance) ainsi que le montage qui se laisse gagner progressivement par la folie suivent, calquent et filtrent les états d’âmes du héros. Un très bon premier film.