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Cover Les meilleurs films d'Akira Kurosawa

Les meilleurs films d'Akira Kurosawa selon Samji

Mon classement intime des films d'Akira Kurosawa (22 films visionnés sur 31), agrémenté d'une mini-critique situant le film dans sa carrière.

Liste de

22 films

créee il y a environ 4 ans · modifiée il y a 1 jour

Les Sept Samouraïs
8.5
1.

Les Sept Samouraïs (1954)

Shichinin no samurai

3 h 27 min. Sortie : 30 novembre 1955 (France). Arts martiaux, Aventure, Drame

Film de Akira Kurosawa

Samji a mis 10/10.

Annotation :

La filmographie de Kurosawa comprend 5 joyaux, où il montre l'étendue de sa technique, son sens de l'esthétisme, la richesse et la subtilité de ses idées.
Les Sept Samouraïs est le plus pur de ces joyaux. Film historique, film esthétique, film d'action, film de guerre, film d'amour, film d'amitié, drame familial, drame social, film politique, comédie satirique, film contemplatif, grosse production et film d'auteur, il sera source d'inspiration pour tous les cinéastes qui suivront. Une œuvre où les plans, les mouvements, les objets et les paysages rivalisent d'importance avec les dialogues et le jeu des acteurs.
Les Sept Samouraïs, apogée du talent de Kurosawa, est une ode au cinéma lui-même.

Kagemusha - L'Ombre du guerrier
8
2.

Kagemusha - L'Ombre du guerrier (1980)

Kagemusha

3 h. Sortie : 1 octobre 1980 (France). Drame, Historique, Guerre

Film de Akira Kurosawa

Samji a mis 9/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Kagemusha est le film de la renaissance de Kurosawa. Film historique à gros budget, il n'est pas seulement un film d'action. Le personnage principal, l'Ombre, lui sert à interroger et à analyser le rôle d'un acteur, les problématiques liées au jeu, et finalement le rôle du cinéma. Kurosawa prouve qu'avec des moyens techniques exubérants, donnant lieu à des prodiges de scènes de guerre, des costumes et décors travaillés au millimètre, des chorégraphies soignées jusqu'au moindre détail, il est possible de réaliser un film subtil et poétique.

Rashōmon
7.9
3.

Rashōmon (1950)

1 h 28 min. Sortie : 18 avril 1952 (France). Policier, Drame

Film de Akira Kurosawa

Samji a mis 9/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Rashomon est le film qui a rendu Kurosawa internationalement célèbre. Le film est d'apparence très simple : c'est l'histoire d'un viol et d'un meurtre raconté par ses différents protagonistes, évidemment de manière différente. Le film peut alors se lire comme le fait le moine bouddhiste : une preuve de la vanité et de l'orgueil de l'être humain, qui n'hésite pas à mentir non pas pour sa vie, mais pour son honneur. Mais comme d'habitude avec Kurosawa, il y a une double lecture : et si tous les points de vue étaient vrais ? Et si tous correspondent exactement à ce qu'a vécu le protagoniste qui le raconte ? Il s'agirait alors (encore) d'un film sur le cinéma qui, incapable comme l'œil humain de percevoir le réel, ne fait que projeter une volonté sur des événements.

Ran
8
4.

Ran (1985)

2 h 42 min. Sortie : 20 septembre 1985 (France). Drame, Historique

Film de Akira Kurosawa

Samji a mis 9/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Ran est un film abolissant toute logique esthétique, portant la beauté cinématographique à un niveau inégalable. C'est un festival de couleurs délirantes, de chorégraphies de batailles ahurissantes, le tout magnifié par des plans sublimes. Joyau esthétique, Ran est aussi un joyau de jeu. Revisitant le drame shakespearien Le Roi Lear, Ran raconte la descente aux enfers d'un seigneur de guerre rejeté par ses fils, qui se lancent dans une guerre fratricide. Les tourments qui le rongent et la honte qui le submerge sont magnifiquement interprétés par Tatsuya Nakadai (Kagemusha), jouant une palette complète d'émotions qui mènent le roi à la folie pure. Film fou, se terminant dans les pleurs et l'explosion sanguine d'une décapitation cathartique rappelant Sanjuro, il est mis en ordre uniquement par l'utilisation parfaite des couleurs, celles des décors, des costumes, du ciel, des montagnes, des visages, de la poudre et du sang.

Barberousse
8.5
5.

Barberousse (1965)

Akahige

3 h 05 min. Sortie : 4 janvier 1978 (France). Drame

Film de Akira Kurosawa

Samji a mis 9/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Barberousse, cinquième joyau de Kurosawa, est aussi son dernier film en noir et blanc, et sa dernière collaboration avec Toshiro Mifune. Il s'agit d'un des films d'apprentissage les plus profonds et riches, et marque la fin d'une ère : au bout d'un "apprentissage" de presque 25 films, et d'autant de chefs d'œuvre, Kurosawa s'estime peut-être enfin digne de ses maîtres. Jidai-geki atypique, Barberousse raconte l'apprentissage de la médecine par un jeune aristocrate relégué dans un dispensaire, tenu d'une main de fer par Barberousse (Mifune). Le film regroupe tout son savoir faire : le rythme, la beauté des plans, l'humour (avec une scène de combat inoubliable). Les personnages ont tous des masques, avec un Barberousse bourru mais prêt à risquer sa vie pour ses patients, et son apprenti dont le vrai visage se révèle peu à peu à lui-même. Sa relation avec la jeune fille qu'il sauve de l'enfer arpente la complexité des sentiments, justifiant finalement l'âpreté de façade de Barberousse. C'est sans doute le rôle qui fait le plus honneur à Toshiro Mifune, qui peut jouer de sa légendaire brutalité comme de son air enjôleur.

Entre le ciel et l'enfer
8.4
6.

Entre le ciel et l'enfer (1963)

Tengoku to jigoku

2 h 23 min. Sortie : 9 juin 1976 (France). Drame, Thriller

Film de Akira Kurosawa

Samji a mis 8/10 et a écrit une critique.

Annotation :

L'avant-dernier film de Kurosawa avec Toshiro Mifune le montre aux prises avec un enlèvement d'enfant. Mélange de film noir et de drame social, enquête policière à rebondissements et réflexion sur les inégalités sociales, il s'agit sans doute du meilleur film de Kurosawa se passant à l'époque contemporaine. La première partie expose un Toshiro Mifune, homme d'affaires à succès, en proie à un dilemme rendu le plus inextricable possible malgré l'évidence de la seule solution humaine. La deuxième est une chasse à l'homme pour retrouver le criminel qui, malgré sa cruauté, n'est finalement qu'un pur produit des injustices de sa société.

L'Ange ivre
7.7
7.

L'Ange ivre (1948)

Yoidore tenshi

1 h 38 min. Sortie : 6 février 1991 (France). Policier, Drame, Romance

Film de Akira Kurosawa

Samji a mis 8/10 et a écrit une critique.

Annotation :

L'Ange ivre lance une série de quatre films dont les premiers rôles sont attribués à Mifune et Shimura. Il est d'ailleurs le premier film de Kurosawa avec Toshiro Mifune, qui joue le rôle d'un yakuza tuberculeux en proie à la perte de son pouvoir. Son médecin est joué par Takashi Shimura, pour sa deuxième participation dans un film de Kurosawa. Ce duo d'acteurs devenus fétiches nous offre une performance remarquable, donnant au film une intensité dramatique folle. Les deux sont des anges ivres, à leur façon, malgré l'aspect bourru voire criminel qu'ils arborent fièrement : comme souvent dans Kurosawa, les personnages eux-mêmes portent des masques. Le film est aussi un prélude aux chefs d'œuvre à venir de Kurosawa, notamment le combat final des deux boss yakuzas qui ressemble à s'y tromper à celui de Rashomon, dans une tentative de rabaisser l'aura fantasmée de leur virilité.

Le Château de l'araignée
7.9
8.

Le Château de l'araignée (1957)

Kumonosu-jô

1 h 50 min. Sortie : 27 avril 1966 (France). Drame

Film de Akira Kurosawa

Samji a mis 8/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Le Château de l'araignée est un des jidai-geki les plus connus de Kurosawa, avec l'immuable Toshiro Mifune. Adaptation de Macbeth de Shakespeare, le film narre l'ascension et la chute d'un seigneur de guerre, manipulé par son destin. L'histoire, relativement convenue, est surtout un prétexte pour Kurosawa de laisser exploser son sens de l'esthétisme, les paysages de montagnes embrumées et les costumes étant sublimes. C'est aussi l'occasion pour Toshiro Mifune d'explorer un jeu plus expressionniste, contrastant avec l'épouse manipulatrice et froide, notamment dans la scène mémorable de sa mort.

Vivre
8.1
9.

Vivre (1952)

Ikiru

2 h 23 min. Sortie : 31 août 1966 (France). Drame

Film de Akira Kurosawa

Samji a mis 8/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Vivre a la malchance d'être réalisé 2 ans après et 2 ans avant 2 chefs d'œuvre de Kurosawa : Rashomon et Les Sept Samouraïs. Porté par l'un des 2 acteurs fétiches de Kurosawa, Takashi Shimura, le film raconte la recherche de sens par un vieux fonctionnaire, surnommé la "momie" par son équipe, qui sait qu'il va mourir prochainement. Le film est en 2 parties, assez inégales. La première est la déambulation d'un homme en proie à une sombre dépression. Si certaines scènes sont poignantes, des longueurs coupables doublées d'un pathos écrasant rendent cette partie décevante. Vivre se rattrape surtout dans sa 2e partie, centrée sur la réalisation de l'objectif que cet homme se fixe. Se mêlent alors des réflexions sur le sens du travail, la reconnaissance, l'abnégation, la famille, la bureaucratie et la politique, que des thèmes chers à Kurosawa. Le ton du film change aussi, avec une narration moins linéaire, des airs de film noir, et la scène la plus émouvante du film, un chant funeste sur une balançoire la nuit sous la neige. Vivre est, malgré son grand âge, un des films des années 1950 les plus actuels.

Le Garde du corps
8
10.

Le Garde du corps (1961)

Yojimbo

1 h 50 min. Sortie : 25 avril 1961 (Japon). Arts martiaux, Aventure, Drame

Film de Akira Kurosawa

Samji a mis 8/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Le Garde du corps est un des films les plus connus de Kurosawa. Film de samouraï, film d'action, il est aussi un de ses plus grands succès populaires. Il sera purement et simplement copié par Sergio Leone (Pour une poignée de dollars), inspirera de nombreux autres westerns et appartient désormais à la culture populaire mondiale. Yojimbo met en scène un héros solitaire et bourru venu remettre de l'ordre, presque par hasard et par ennui, dans une petite ville en prise à la rivalité de deux grandes familles. Scénario millimétré, rythme effréné, plans superbes, humour : Kurosawa utilise tout son art pour faire un modèle de film d'action.

Les salauds dorment en paix
8
11.

Les salauds dorment en paix (1960)

Warui yatsu hodo yoku nemuru

2 h 31 min. Sortie : 4 septembre 1960 (Japon). Film noir

Film de Akira Kurosawa

Samji a mis 8/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Les Salauds dorment en paix est un des films les plus engagés de Kurosawa. En dépeignant un jeune homme (Toshiro Mifune) cherchant à se venger de hauts fonctionnaires (dont Takashi Shimura) après une injustice patente, Kurosawa s'attaque à la corruption de sa société, érigée en un des maux les plus exécrables du Japon d'après-guerre. Ce thème sera furtivement repris dans son dernier film, Madadayo. Surtout, il tourne en dérision les criminels en col blanc qui, après avoir tout fait pour protéger leurs supérieurs, jusqu'au plus haut niveau, acceptent sans broncher leur mise à l'écart humiliante.

Rêves
7.5
12.

Rêves (1990)

Yume

1 h 57 min. Sortie : 11 mai 1990 (France). Drame, Fantastique, Sketches

Film de Akira Kurosawa

Samji a mis 7/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Dans la veine de ses trois derniers films, Rêves, qui est un ensemble de court-métrages, se recentre sur les thèmes chers à Kurosawa : l'esthétisme, la peinture, l'écologie, la guerre, la vieillesse. Extrêmement moderne à bien des aspects, les sketches se suivent decrescendo, allant vers les pires côtés de l'humain. Arrive alors le dernier court-métrage, véritable ode à la vie simple et à la sagesse d'un vieil homme joué par Chishū Ryū (Voyage à Tokyo). Un optimisme bienvenu, tant le film n'hésite pas à évoquer longuement la mort, la guerre et autres catastrophes nucléaires. Et ne pas voir un film de Kurosawa avec des dialogues en Français, et avec Martin Scorsese jouant Van Gogh, c'est impensable !

La Forteresse cachée
7.9
13.

La Forteresse cachée (1958)

Kakushi-toride no san-akunin

2 h 19 min. Sortie : 17 juin 1964 (France). Aventure, Drame

Film de Akira Kurosawa

Samji a mis 7/10 et a écrit une critique.

Annotation :

La Forteresse cachée est sans doute l'un des jidai-geki les moins connus de Kurosawa. A juste titre : il s'agit d'un des plus simples, ce qui prouve la splendeur des autres. L'histoire se concentre sur la fuite d'un général cherchant à protéger la princesse de son clan, dernière survivante de la famille royale décimée, qui va s'appuyer sur deux paysans aussi dociles qu'impertinents. La recette est connue : de l'action, de l'humour, du suspense, et bien sûr avec Kurosawa, des plans somptueux. Le scénario est linéaire, l'humour peu subtil, et même si Toshiro Mifune est parfait dans son rôle, c'est loin d'être son meilleur. La Forteresse cachée est tout de même un film à voir absolument pour tout fan de Star Wars : George Lucas a largement admis que son inspiration puisait dans Kurosawa, et surtout dans ce film. Les parallèles (la princesse en fuite, la résistance contre un pouvoir injuste, les combats au sabre ou à la lance, le général ennemi qui se tapit dans l'ombre avant d'entrer dans la lumière) sont incroyablement nombreux.

Je ne regrette rien de ma jeunesse
6.7
14.

Je ne regrette rien de ma jeunesse (1946)

Waga seishun ni kuinashi

1 h 50 min. Sortie : 29 octobre 1946 (Japon). Drame

Film de Akira Kurosawa

Samji a mis 7/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Le premier film de Kurosawa d'après-guerre raconte les chemins empruntés par 3 amis d'université dans le Japon des années 1930 jusqu'à la fin de la guerre. Fidèle aux courants libéraux et démocratiques amenés par l'occupant américain, fidèle aussi aux valeurs politiques du jeune Kurosawa, "Je ne regrette rien de ma jeunesse" analyse la continuité des idéaux au cours de la vie, comme un prémisse à Nous nous sommes tant aimés (Ettore Scola). Terriblement moderne, c'est aussi probablement le seul film authentiquement féministe de Kurosawa. Le personnage principal est une femme, interprétée par une des plus grandes actrices japonaises de son époque (Setsuko Hara, que l'on retrouvera dans Voyage à Tokyo d'Ozu), qui illustre à elle seule la résilience de la société japonaise.

Dersou Ouzala
8.3
15.

Dersou Ouzala (1975)

Dersu Uzala

2 h 22 min. Sortie : 22 décembre 1976 (France). Aventure, Biopic, Drame

Film de Akira Kurosawa

Samji a mis 7/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Dersou Ouzala est le film qui a relancé Kurosawa après l'échec commercial et critique de Dodeskaden. Production soviétique récompensée aux Oscars, le film narre la relation entre un explorateur russe du début du XXe siècle dans la limite extrême orientale de ce pays et un autochtone, membre de l'ethnie Golde. Si le principal intérêt du film est esthétique, avec des plans sublimes des montagnes de cette région du lac Khanka, il est également l'occasion d'évoquer la relation entre l'homme et la nature, la vie urbaine étant alors une sorte d'aberration pour qui sait vivre simplement. Ce magnifique film contemplatif n'évite cependant pas les écueils du roman originel, fantasmant les relations entre l'armée russe et les ethnies autochtones.

Sanjuro
7.9
16.

Sanjuro (1962)

Tsubaki Sanjûrô

1 h 36 min. Sortie : 1 janvier 1962 (Japon). Arts martiaux

Film de Akira Kurosawa

Samji a mis 7/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Sanjuro est la suite quasi directe de Yojimbo. On y retrouve le même rônin qui aide cette fois un groupe de 9 jeunes samouraïs à laver leur clan de la corruption. Film d'action hyper efficace, autre grand succès populaire de Kurosawa, le film, comme toute suite, souffre de sa comparaison avec le premier volet. Il marquera les esprits par sa scène finale, inopinément sanglante, qui sera reprise dans Kagemusha et qui inspirera d'autres cinéastes (au premier rang desquels, Tarantino).

Rhapsodie en août
6.9
17.

Rhapsodie en août (1991)

Hachi-gatsu no kyôshikyoku

1 h 38 min. Sortie : 15 mai 1991 (France). Drame

Film de Akira Kurosawa

Samji a mis 7/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Les 3 derniers films de Kurosawa, tournés après l'extravagant Ran, sont beaucoup plus intimistes et se concentrent sur des thèmes qui lui sont chers, notamment la vieillesse, le traumatisme de la guerre, la peur du nucléaire. Dans Rhapsodie en août, une grand-mère rescapée de Nagasaki apprend l'existence d'un frère perdu, devenu richissime aux Etats-Unis. L'occasion de revenir sur la catastrophe, ses conséquences désastreuses sur les membres de cette famille, et d'aborder le thème de la rédemption. L'esthétisme est toujours au rendez-vous, avec des plans magnifiques au clair de lune. Le film tranche avec le reste de l'œuvre de Kurosawa par son optimisme, donnant un côté chaleureux malgré la dureté de l'histoire. Et enfin, ça vaut le coup d'entendre Richard Gere parler japonais !

Vivre dans la peur
7.2
18.

Vivre dans la peur (1955)

Ikimono no kiroku

1 h 43 min. Sortie : 22 novembre 1955 (Japon). Drame

Film de Akira Kurosawa

Samji a mis 7/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Le film suivant Les sept samouraïs met en scène Toshiro Mifune grimé en vieillard aux frontières de la folie. Dans le Japon d'après-guerre, ce vieil homme riche craint une catastrophe nucléaire mondiale et risque la fortune de sa famille pour partir au Brésil. Si le thème majeur porte sur le traumatisme nucléaire, sujet qui reviendra dans les derniers films de Kurosawa, il traite aussi de la folie. Seul un dentiste (l'éternel Takashi Shimura) lui donnera du crédit, l'observant impuissant sombrer dans la folie la plus extrême, magnifiquement interprétée en crescendo par Toshiro Mifune.

Dodes'kaden
7.7
19.

Dodes'kaden (1970)

Dodesukaden

2 h 20 min. Sortie : 6 novembre 1974 (France). Drame

Film de Akira Kurosawa

Samji a mis 7/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Dodeskaden est le premier film en couleur de Kurosawa, et marque le début de la deuxième partie de sa carrière. Il s'agit d'un ensemble d'histoires, relativement indépendantes, sur les habitants d'un bidonville misérable. Si les histoires sont inégales, certaines très belles et d'autres oubliables, Kurosawa dépeint avant tout la misère qu'il estime scandaleuse dans une société prospère, et qui mène bien souvent à la folie, qu'elle soit médicale ou volontaire. Le passage à la couleur est en tout cas réussi, avec des techniques et des palettes qui seront magnifiées dans Kagemusha et Ran.

Madadayo
7
20.

Madadayo (1993)

Mâdadayo

2 h 14 min. Sortie : 27 décembre 1995 (France). Drame

Film de Akira Kurosawa

Samji a mis 7/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Madadayo est le dernier film de Kurosawa. Dans l'esprit de ses dernières réalisations, ce film est centré sur une intrigue simple. Il raconte la retraite d'un professeur fantasque adulé par ses anciens élèves, qui l'accompagnent dans les destructions de la guerre puis la reconstruction. Kurosawa y exprime également ses déceptions face à la démocratie japonaise d'après-guerre, empreinte de corruption et de libéralisme économique. Finalement, ce professeur sera vaincu par un chat qui, une fois perdu, rendra inconsolable le vieil homme auparavant insondable.

Chien enragé
7.6
21.

Chien enragé (1949)

Nora inu

2 h 02 min. Sortie : 12 janvier 1961 (France). Policier, Drame, Thriller

Film de Akira Kurosawa

Samji a mis 6/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Chien enragé est le 3e film (de suite) de Kurosawa avec en tête d'affiche le duo fétiche Mifune - Shimura. Avec ce film policier empruntant énormément aux codes des films noirs américains, Kurosawa parle des thèmes qui ne cesseront de le hanter jusqu'à la fin de sa carrière : les injustices sociales, et la société japonaise d'après-guerre. C'est encore un film de jeunesse qui, s'il est plein d'ambition, pêche par des longueurs coupables (la longue scène de déambulation de Mifune dans les bas-fonds) et par le contraste avec d'autres films de Kurosawa, même de cette époque, qui démontrent bien plus d'énergie : Mifune semble éteint, Shimura fatigué.

Les Bas-fonds
6.7
22.

Les Bas-fonds (1957)

Donzoko

2 h 01 min. Sortie : 28 janvier 1981 (France). Drame

Film de Akira Kurosawa

Samji a mis 6/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Transposition de la pièce de Gorki dans le Japon médiéval, Kurosawa y explore la misère matérielle et morale. Si les qualités de Kurosawa sont au rendez-vous (le rythme, l'esthétisme, les acteurs, la complexité), le film n'évite pas les écueils de la pièce, avec notamment une intrigue décousue. Le jeu n'arrive pas non plus à se démarquer de celui d'une pièce de théâtre expressionniste, même s'il est sauvé par Toshiro Mifune.

Samji

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