On y retrouve un peu tout ce qu'on aime (ou ce qu'on déteste si on aime pas la filmographie de Noé), l'ambiance viscérale et oppressante, les lumières organiques, les cartons de "morale" et la caméra flottante (pour mon plus grand plaisir hiii ;)).

Climax est très chargé en interprétations, c'est très dur de tout dire après seulement un visionnage, mais voilà ce que je peux en dire à l'heure actuelle.. C'est d'abord une sorte de condensé de tous ses films où Noé jouerait avec ses anciens personnages comme des marionnettes pour les faire s'affronter dans une descente aux enfers transcendantale provoqué par.. vous verrez ;)
Avec entre autres David qui serait un mix entre Oscar d'Enter the Void et Murphy de Love et Lou une sorte d'Alex d'Irreversible. Une sorte d'entremêlement de tous les thèmes et idées déjà posés par Noé jusqu'à leur paroxysme et leur extinction avant de se laver les yeux, littéralement de tout ça (voir plan de fin) et de repartir sur quelque chose de neuf (ou de repartir de zéro comme dans une boucle) mais peut-être que je divague.

Ensuite, on peut y voir et y comprendre, notamment grâce aux cartons (et à certains dialogues) un message social de ce qu'est la France et de comment on peut/ doit vivre ensemble dans notre société occidentale, avec nos mixités, différences, histoires plurielles et pulsions personnelles, ce qui fait écho à Seul Contre Tous, et à l'idée, qu'au final, on est seul, mais que sans les autres, et si on se referme sur soi, c'est la descente, profonde, vers la haine. Message d'alerte sur comment les politiques véreux, avec la répression (et la bêtise/ lâcheté de certains citoyens) nous ont divisés au lieu de créer une atmosphère positive et d'entraide en France (et dans le monde) depuis notamment les années 2000, puisque le film semble se passer dans les années 90. Peut-être que je vais trop loin mais peut-être pas, car le plan à l'envers qui signe la fin de la fête

aux couleurs rouge sang et noire, avec les policiers et le chien qui aboie annonce un peu celà, le mauvais chemin, avec l'ouverture de la porte en arrière plan, blanche, qui signifierait la porte de sortie vers un chemin plus éclairé dans sa mentalité... ou la mort, pour le recommencement.

Voilà... et au niveau technique si les effets et la mise en scène n'ont rien de nouveaux chez Noé on les retrouve avec grand plaisir en comprenant, si on ne le savait pas encore, qu'il avait bel et bien sa patte et qu'il pouvait lâcher une bombe mettant à l'amende, même en tournant en seulement 15 jours, tout le cinéma français (voir plus).

Bref on attend maintenant la suite, vu qu'apparemment il voudrait sortir des films à un rythme plus soutenu, en espérant continuer à se prendre des claques (esthétiques, sociales et transcendantales) avec toujours autant de plaisir et de frénésie.

Activité sur Climax