John Cromwell est un réalisateur que je ne connaissait pas jusqu'alors. Et quelle chance pour moi d'avoir pu découvrir une petite partie de son travail via ce que je considère comme un chef d'œuvre, "Of Human Bondage". "L'Emprise" dans notre langue.

Philip Carey (Leslie Howard) est un homme installé à Paris qui à pour vocation de faire de la peinture son métier. Les résultats médiocres et le manque d'argent le pousse à s'engager dans un avenir professionnel plus "sérieux", plus certains en tout cas. Et cela se manifeste par des études de médecines dans une faculté londonienne. Mais un jour, alors qu'il se trouve dans un restaurant de la ville, il tombe sur une serveuse nommé Mildred Rogers (Bette Davis) duquel il tombe violemment amoureux. De là débute une glissade émotionnelle, une plongée dans les enfers.

Adapté du roman du littérateur britannique William Somerset Maugham, Le scénariste Lester Cohen fait briller ce film de mille neuf cent trente cinq avec des répliques aussi cruelles que réalistes, aussi triste que touchantes. La vie insufflé à ces personnages à fait que je me suis senti personnellement concerné par ce récit affligeant d'un homme adorable qui se fait manipuler de bout en bout par une femme vulgaire et sans vergogne. L'opposition de caractère entre les deux protagonistes principaux est artistiquement aboutie. Ici les deux acteurs font preuve d'un dévouement totale à leur personnage, qu'il soit angélique ou ténébreux. Nous assistons également, en moins d'une heure trente de métrage, à une incroyable évolution de ses deux individus noyé dans une liaison aussi cataclysmique que la zone maritime du Golfe de Gascogne.

Les interprétations ont fait mouche lors de la cérémonie des oscars de mille neuf cent trente cinq avec une nomination dans la catégorie meilleure actrice pour Bette Davis. Même si monsieur Howard aurait, lui aussi, mérité une sélection.

La profondeur de l'histoire et le tragique de celle-ci à su me toucher droit au cœur. La dramaturgie fût si exceptionnelle qu'il m'était impossible de détourner mes yeux de ce film en noir et blanc.

Encore une belle trouvaille qui à délecter mon âme et enrichi ma culture.

Activité sur L'Emprise