Teenage Dream

Après One of the Boys, qui m’avait agréablement surpris par son côté pop-rock assumé et un peu brut, j’étais curieux de voir comment Katy Perry allait évoluer avec Teenage Dream, l’album qui a propulsé sa carrière dans une autre dimension. Et c’est peu dire qu’elle a changé de cap.

Dès les premiers morceaux, on sent qu’on est passé dans un tout autre registre : ici, c’est la pop électro dans ce qu’elle a de plus assumé, sucrée, massive, calibrée pour les charts. Et il faut reconnaître que ça fonctionne : l’album est blindé de tubes. Teenage Dream, California Gurls, Last Friday Night (T.G.I.F.), Firework… c’est un enchaînement de singles ultra efficaces, dont certains sont devenus de véritables hymnes pop des années 2010. J’ai aussi beaucoup apprécié E.T. et Circle the Drain, qui apportent des couleurs un peu différentes, un peu plus sombres ou nerveuses.

Mais malgré cet arsenal de hits, je dois avouer être resté un peu plus en retrait cette fois. Là où son premier album avait un côté un peu naïf mais sincère, ici tout semble très "produit", très lisse. L’album a beau être cohérent dans sa direction artistique, je l’ai trouvé un peu trop uniforme par moments, presque mécanique. Je ne remets pas en cause la qualité de la production, au contraire — tout est redoutablement bien ficelé — mais j’ai eu du mal à m’attacher vraiment à l’ensemble.

Il y a clairement une évolution : Katy Perry entre ici dans la cour des très grands, avec une maîtrise impressionnante de la formule pop. Mais en ce qui me concerne, la magie opère un peu moins que sur One of the Boys, où je ressentais quelque chose de plus spontané.

Note : 6/10 — Un album de tubes, sans aucun doute, mais qui m’a moins touché personnellement. Efficace, mais un peu trop parfait pour me séduire complètement.

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