Avec La Planète au Trésor : Un Nouvel Univers, Lilo & Stitch signait le début de la fin de l'animation traditionnelle chez Disney. C'était en 2002, à l'occasion de la catastrophe économique du premier et le succès très tiède du second, qui ne pouvaient clairement lutter contre la mode de l'animation 3D et des succès Pixar / DreamWorks.

Après quelques derniers hoquets, via La Ferme se Rebelle et La Princesse et la Grenouille, le département animation était définitivement fermé en avril 2013 sans tambours ni trompettes Triste époque.

Lilo & Stitch était atypique dans la longue liste des grands classiques Disney, avec ses personnages décalés tout en rondeurs et son esthétique tout aussi singulière qu'ancrée dans le passé, avec ses décors tout en merveilleuses aquarelles.

Un temps que l'on est en droit de regretter, parfois. Et l'on aura aussi le droit de voir ce nouveau remake d'un oeil méfiant.

Le masqué avait soigneusement évité de s'arrêter devant celui de Blanche-Neige, car les nains en CGI, cela a curieusement tendance à lui faire peur, voire à lui faire rendre sa soupe. Et aussi parce qu'il n'a pas pour habitude de tirer sur les ambulances, surtout quand elles ont déjà les pneus crevés.

Le fait de lancer le remake live de Lilo & Stitch, et que celui-ci cartonne, ne manquait pas de sel, surtout quand on se souvient que, pour beaucoup, le seul truc qui ait vraiment survécu au film, c'est sa bestiole bleue destructrice et vendeuse de peluches.

C'est que c'était pourtant bien, Lilo & Stitch, en 2002.

En 2025, à première vue, la politique Disney de remake live reprend le scénario originel et les personnages fétiches. Mais quelque chose s'est éteint avec les années. C'est ce qui a taraudé le masqué durant toute la séance. Car il n'a jamais totalement adhéré à ce qu'on lui mettait sous les yeux. Et il ne saurait pas expliquer pourquoi. La dynamique entre les deux soeurs est similaire, pour sûr. Tout comme les quelques extra-terrestres à la poursuite de l'expérience 626. Stitch, quant à lui, est toujours aussi mignon et ravageur.

Lilo & Stitch version 2025 essaie d'apporter quelques plus, surtout dans la dernière partie de l'aventure. Comme l'émancipation de Nani et l'illustration du poids que représente Stitch sur la situation de la famille en rupture de Lilo. Ce n'est pas toujours très fin, mais a le mérite d'exister.

Mais le prix à payer, c'est l'absence quasi constante des sublimes décors Hawaïens et un aspect merveilleux qui se heurte à des personnages réels. Ou l'ajout de "couvertures" pour mettre en scène deux acteurs à tronche de cake tirant immédiatement le film vers le bas dès qu'ils apparaissent à l'écran.

Et puis, il y a des choses dont l'absence est inexplicable, voire honteuse, comme la très jolie parabole du vilain petit canard, véritable boussole de l'évolution de Stitch en 2002 et de son sentiment de solitude émouvant.

Pas que ce soit un total naufrage, hein, ce remake live. Seulement une oeuvre que l'on a délesté de toutes ses aspérités, de sa bande son rétro et de ses aquarelles d'un autre temps.

Le masqué n'a jamais totalement adhéré à ce qui lui a été montré à l'écran. A bien y réfléchir, la cause est toute simple : Lilo & Stitch a tout simplement perdu sa magie et son pouvoir sur l'imaginaire.

Behind_the_Mask, hula, hulala...

Activité sur Lilo & Stitch