L'autre soir j'ai vu "Rencontre avec joe black". Un film très pénible, d'une longueur Sergioléonnienne avec un contenu Megryannien. Anthony Hopkins est correct, mais à l'échelle d'Hopkins c'est le minimum syndical. Brad Pitt a été remplacé par un mannequin en cire coiffé à la David Beckham circa 1997. Claire Forlani était un bonbon qui confondait la comédie avec la minauderie (ses mimiques sont préoccupantes, il y a certainement des TOCS là-dessous...). J'ai vérifié sur Internet si elle était apparentée à Raymond Forlani, mais y a aucun rapport. Cet aveu d'une vague recherche wiki fera prendre conscience aux plus perspicaces d'entre vous que mon temps est un peu trop libre en ce moment. En revanche, je ne désespère par de trouver une solide filiation avec l'extra-terrestre de Roswell.

Revenons au film très brièvement, car c'est pas la peine de s'étendre plus que cela, un épisode de 20 minutes de The Twilight Zone aurait suffit plutôt que ce projet allongé qui ne provoquera qu'une série de bâillements féroces aux plus téméraires d'entre vous. Mr Pitt campe la mort qui décide de passer ses vacances parmi les humains (?!). Pourquoi pas après tout, y a bien des intrépides qui vont au Burkina Faso ou au Havre. La Mort a le droit de se détendre un peu en allant sur terre, c'est un boulot chiant avec des clients de passage qui passent leur temps à se plaindre. C'est un peu comme quand un chauffeur Uber part 2 semaines à Bangkok pour se vider les c... euh se changer les idées. On se saura pas qui dispense les chèques-vacances et qui est censé le rapatrier en cas de sinistre, mais le service semble carré.

La meilleure scène est sans conteste celle où Brad Pitt parle créole avec une vieille antillaise souffrante. Pour en profiter pleinement il faut s'enfoncer dans son canapé et savourer la version française, ce qui fut mon cas. Car les effets nanaresques doivent énormément aux doubleurs en roue libre. Probable qu'en 2019 cette scène provoquerait une vague de mécontentements des Indigénistes. De quoi regretter 1998 et se dire avec un brin de recul qu'on en a pas assez profité de cette période...

A l'issue de ses RTT, Brad la Mort ou Joe Noir, compte prendre la vie de son hôte, un milliardaire qui n'est donc autre que le père de la fille dont il est tombé amoureux, vous me suivez ? C'est assez gonflé de prendre la vie du mec qui t'a offert où crécher pendant 3 jours (et je parle pas des ptits déj' compris) sans compter qu'il a bien flirté avec Roswella, mais bon c'est la Mort, faut faire gaffe et pas trop le critiquer, on ne sait jamais. À ce propos, si un jour la Mort sonne à votre porte pour un hébergement d'urgence vous saurez quoi faire...

Brad Pitt a rarement été aussi énervant et inutile dans un film, totalement tourné vers l'objectif numéro 1 de faire mouiller le jeune public féminin. Il est glacé (ok c'est la mort je sais, je m'attendais pas à Aldo Maccione), mais paradoxalement sans charme, clairement con, en fait il ne fera mouiller que les filles un peu idiotes troublées par un beau gosse insipide, voire même carrément chiant ("chiant comme la mort" ne s'invente pas). Cela dit ses cheveux jouent très bien.

Grâce à ce film je n'ai plus peur de la mort, seulement des œuvres de Martin Brest.

Activité sur Rencontre avec Joe Black